Dans une décision de 54 pages rendue jeudi, le juge de district américain Lewis Kaplan du tribunal fédéral de Manhattan a déclaré que les investisseurs qui ont intenté le recours collectif proposé ont suffisamment plaidé que Didi et divers responsables avaient l'intention de les escroquer en levant plus de 4,4 milliards de dollars lors de l'introduction en bourse du 30 juin 2021.
L'offre valorise l'ensemble de Didi à environ 67,5 milliards de dollars.
M. Kaplan a déclaré que le désir présumé de vendre des actions de dépositaire américain avant une répression gouvernementale imminente contre les entreprises technologiques chinoises a donné à Didi et aux responsables un "motif économique concret et personnel" de s'introduire en bourse avant que "la fenêtre pour les introductions en bourse chinoises à forte valorisation aux États-Unis" ne se referme.
Les avocats de Didi n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Les avocats des investisseurs n'ont pas répondu immédiatement à des demandes similaires.
M. Kaplan a également refusé de rejeter les plaintes contre les banques qui ont aidé Didi à s'introduire en bourse.
Les actions de Didi ont chuté en juillet 2021 lorsque l'autorité chinoise de régulation du cyberespace, la Cyberspace Administration of China, lui a interdit d'enregistrer de nouveaux clients et a exigé le retrait de l'application Didi Travel des magasins d'applications pour smartphones.
En décembre 2021, Didi a annoncé son intention de retirer ses actions de la cote américaine. L'autorité de régulation a infligé une amende de 1,2 milliard de dollars à Didi au mois de juillet suivant pour cet épisode.
La valeur de marché de Didi est aujourd'hui d'environ 19 milliards de dollars, selon les données du LSEG.
L'affaire est In re Didi Global Inc Securities Litigation, U.S. District Court, Southern District of New York, No. 21-05807.
