Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a clôturé de nouveau en baisse mercredi, s'interrogeant toujours sur la politique économique de Donald Trump.

L'indice vedette Dax, qui avait nettement reculé mardi, a encore cédé 0,48% à l'issue de la séance de mercredi, terminée au niveau de 11.904,12 points. Le repli a été plus marqué pour le MDax des valeurs moyennes, qui a lâché 0,88% à 23.172,16 points.

La place francfortoise a passé l'ensemble de la séance dans le rouge, l'ouverture hésitante de Wall Street ne lui offrant pas d'occasion de se ressaisir. Les investisseurs semblent s'interroger sur la réelle mise en oeuvre des mesures économiques et notamment fiscales annoncées par le président américain Donald Trump.

"Il est en poste depuis deux mois et les mots n'ont que peu été suivis de faits", a relevé Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets.

Parmi les valeurs du Dax, Volkswagen a tiré son épingle du jeu avec une progression de 1,45% à 136,45 euros. Selon Hans Dieter Pötsch, le patron du holding Porsche SE, actionnaire principal du groupe Volkswagen, les familles Porsche et Piëch devraient en garder le contrôle total même si le patriarche Ferdinand Piëch vend sa part de 14,7%. M. Piëch, tombé en disgrâce auprès de Volkswagen, souhaite céder sa participation d'ici son 80e anniversaire le 17 avril, selon plusieurs journaux allemands.

Le constructeur concurrent Daimler a lui cédé 0,92% à 69,90 euros. Le parquet de Stuttgart (ouest) a indiqué à l'agence allemande DPA mener une enquête sur certains employés de Daimler sur d'éventuelles manipulations techniques de voitures diesel pour les faire paraître moins polluantes, dans le cadre du scandale du diesel déclenché par la découverte de la tricherie à grande échelle de Volkswagen.

Contactée par l'AFP, une porte-parole de Daimler a confirmé l'ouverture d'une enquête mais indiqué que le groupe n'avait pas connaissance des interrogatoires d'employés menés. Le groupe a affirmé "continuer de coopérer pleinement avec les autorités" et souligné que les mesures d'émissions polluantes faites par les autorités allemandes n'avaient pas montré d'infraction.

La dernière place du Dax a été occupée par Deutsche Börse (-2,90% à 79,49 euros) face à des informations de presse selon lesquelles Bruxelles ne devrait pas tarder à mettre son veto officiel à sa fusion avec le London Stock Exchange, une issue déjà prévisible depuis plusieurs semaines. Ni la Commission européenne, ni le LSE, ni Deutsche Börse n'ont souhaité faire de commentaire.

afp/rp