Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a fait presque du surplace vendredi (+0,09%), freinée par l'appréciation de la livre et sans profiter d'un apaisement des tensions géopolitiques.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 6,22 points à 7.264,56 points. Sur la semaine écoulée, il a engrangé 1,13%.

"Le FTSE n'a pas participé à la hausse observée par ailleurs, largement en raison de la progression de la livre", résume Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

Les marchés estimaient que le risque de frappes militaires contre la Syrie est un peu moins fort après des propos conciliants de Donald Trump.

Par ailleurs, sur le plan commercial, le même Donald Trump a fait volte-face et envisage de rejoindre le nouvel accord de libre-échange trans-pacifique, alors même que les investisseurs se sont inquiétés récemment de son discours protectionniste.

La Bourse de Londres a été ralentie par la hausse de la livre, qui pénalise les multinationales cotées sur le marché en plombant la valeur de leurs résultats réalisés dans d'autres devises, une fois convertis en monnaie britannique.

Parmi ces titres, le cigarettier Imperial Brands a perdu 0,14% à 2.463 pence et le spécialiste des services éducatifs Pearson 0,75% à 763,40 pence.

Le secteur minier a été en hausse, après l'annonce d'un déficit commercial inattendu en Chine en mars, sous l'effet d'un repli des exportations et d'une accélération des importations, alors que le pays est le premier acheteur au monde de métaux.

Anglo American a pris 1,05% à 1.688 pence, BHP Billiton 0,83% à 1.457,80 pence et Rio Tinto 0,93% à 3.785 pence.

L'opérateur boursier London Stock Exchange a gagné du terrain (+0,76% à 4.270 pence) après avoir choisi un banquier de Goldman Sachs, l'Américain David Schwimmer, comme nouveau directeur général.

Le fournisseur de logiciels de comptabilité pour les entreprises Sage Group a lourdement chuté (-8,18% à 617 pence) après avoir annoncé une croissance de son activité plus faible que prévu au premier semestre, notamment en raison de problèmes dans l'exécution de contrats aux États-Unis et au Moyen-Orient.

Le motoriste Rolls-Royce a fortement baissé (1,63%, à 866,80 pence). Le groupe a décidé de mener des inspections supplémentaires sur son moteur d'avions Trent 1000 qui rencontre certains déboires récemment. Cela va entraîner un surcoût qui sera compensé par de moindres dépenses dans d'autres activités.

Enfin, le groupe aérien IAG a rebondi (+0,07% à 609 pence) alors qu'il a dévoilé la veille un possible intérêt pour la compagnie à bas coût Norwegian.

afp/jh