Le Mexique va examiner si les travailleurs d'une usine de pièces automobiles Fujikura située dans la ville frontalière septentrionale de Piedras Negras se sont vu refuser le droit de choisir leur syndicat à la suite d'une demande des États-Unis dans le cadre d'un accord commercial trilatéral, ont déclaré les autorités vendredi.

Le ministère mexicain du travail dispose de 45 jours pour mener une enquête interne afin de déterminer si les droits des travailleurs ont été violés, a-t-il déclaré dans un communiqué conjoint avec le ministère de l'économie.

Les responsables américains du travail ont demandé cette enquête la semaine dernière. Il s'agit de l'une des dizaines d'enquêtes de ce type demandées par les États-Unis dans le cadre de l'accord commercial trilatéral que les deux pays ont conclu avec le Canada.

Le ministère du travail a déclaré qu'un groupe mexicain de défense des travailleurs avait demandé l'ouverture d'une enquête à la suite d'allégations selon lesquelles l'entreprise japonaise Fujikura aurait inscrit des travailleurs sur une liste noire en raison de leurs activités syndicales antérieures.

La succursale locale de l'entreprise emploie quelque 5 000 personnes et fabrique des faisceaux de fils et des câbles pour les automobiles, selon le ministère du travail. (Reportage de Kylie Madry ; rédaction de Jonathan Oatis)