WASHINGTON, 22 juillet (Reuters) - Pour sa première apparition à la Maison blanche, Anthony Scaramucci, nouveau directeur de la communication de Donald Trump, s'est montré cordial vendredi avec une presse pourtant largement décriée par le président et son équipe, depuis son investiture.

A la différence de Sean Spicer, porte-parole de la présidence qui vient de démissionner, le banquier d'affaires a immédiatement essayé de se faire apprécier des journalistes.

Vêtu d'un costume sombre, d'une cravate bleue et arborant un drapeau américain au revers, il a échangé quelques plaisanteries avec eux et s'est même fendu de commentaires respectueux à l'égard de CNN, que Trump et Spicer n'ont pas épargnée.

Anthony Scaramucci a notamment ironisé sur sa petite taille et s'est excusé sur le ton de la dérision pour avoir jugé en 2015 que Donald Trump était un piètre homme politique.

"Il en parle toutes les 15 secondes, n'est-ce pas ? Je n'aurais jamais dû dire ça de lui. Alors, M. Le président, si vous écoutez, je vous présente personnellement mes excuses pour la 50e fois", a-t-il déclaré.

Prié de dire s'il était favorable à la retransmission de ses points de presse en direct à la télévision, il a promis de faire preuve de transparence. "Mais j'aimerais en parler avec le président", a-t-il souligné.

Au sujet de CNN, il s'est félicité que la chaîne lui ait présenté ses excuses pour avoir diffusé des informations inexactes à son sujet.

"Il semblerait qu'il y ait un peu de partialité de la part des médias et nous souhaitons apaiser la situation (...), faire en sorte que le message du président parvienne aux Américains", a-t-il expliqué.

Lors de se première intervention en janvier, Sean Spicer avait longuement accusé la presse de minimiser le nombre de spectateurs ayant assisté à la cérémonie d'investiture de Donald Trump.

Prié de dire s'il était d'accord avec l'estimation du chef de l'Etat selon laquelle trois millions de personnes ont voté illégalement en 2016, son nouveau directeur de la communication a répondu : "Si le président le dit, laisser moi faire un peu plus de recherches sur le sujet, mais il y a, à mon avis, une part de vérité. Parfois, quand le président dit quelque chose, certains d'entre vous, dans les médias, pensent que c'est faux, or il s'avère que c'est souvent plus proche de la vérité que les gens ne le pensent". (Jeff Mason, Jean-Philippe Lefief pour le service français)