Lundi 11
juillet
Le point hebdo de l'investisseur
intro Malgré les incertitudes concernant le Brexit qui pèsent sur les valeurs financières et les cycliques, les indices européens ont profité de la bonne performance de Wall-Street la semaine dernière pour réduire leurs pertes, après les bons chiffres de l’emploi aux Etats-Unis.
La tendance reste soutenue en ce début de semaine par les anticipations d'une prochaine intervention de la Banque d'Angleterre, qui pourrait baisser ses taux dès jeudi.
Indices

Sur la semaine écoulée, les indices américains ont nettement surperformé. Le DOW JONES a gagné 1.1%, le S&P500 a repris 1.28% et évolue actuellement sur ses plus hauts historiques. Le NASDAQ COMPOSITE a, quant à lui, progressé de 1.9%.
En Europe, exception faite du Footsie qui a gagné 0.19% avec le rebond des immobilières et la bonne tenue des valeurs liées aux matières premières, tous les grands indices ont cédé du terrain.
Le DAX a perdu 1.5% et le CAC40 1.95%. Pour les pays périphériques de la zone euro, les pertes sont moins significatives, le Portugal a cédé 0.8%, l'Espagne 1% et l'Italie 1.4%.
En Asie, le Nikkei a enregistré une performance hebdomadaire de -3.67% mais il reprend 4% ce lundi, après la nette victoire de la coalition gouvernementale aux élections sénatoriales.
La Chine a, pour sa part, gagné 1.9% la semaine passée.
Matières premières

Le CRB connaît une légère correction, dans un schéma moyen terme de reprise globale. L’indice mondial se trouve, en effet, affecté par le repli des prix du pétrole à 46 USD le baril pour les deux contrats principaux (WTI et Brent).
En revanche, les métaux précieux gardent de leur brillance, avec l’or qui se négocie au-delà des 1360 USD l’once et se rapproche de la résistance historique des 1400 USD. Le platine revient sur les 1100 USD, un plus haut d’un an, et l’argent se traite au-delà des 20 USD (voir graphique).
Sur un autre compartiment, la pression sur les contrats des céréales se relâche momentanément, avec des reprises techniques (+ 5/6 %) alors que les prix étaient revenus sur des niveaux de 10 ans.


Graphique de l'argent

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Marchés actions

Les semaines se suivent... et se ressemblent. Les stratégies de stock-picking sont mises à profit par les investisseurs pour se désengager des dossiers dit « cycliques ». En effet, de nombreuses actions qui seraient impactées par une baisse de la consommation suite au vote du Brexit, subissent de plein de fouet les arbitrages des investisseurs. Les valeurs liées aux matières premières continuent de prendre la tête du palmarès ainsi que les valeurs immobilières britanniques, trop lourdement sanctionnées après le vote.
Autre information de la semaine, l’action Nintendo a enchaîné deux séances de forte hausse (+36% en deux jours), suite au lancement de l’application Pokemon Go. Cette progression a généré une augmentation de la capitalisation de la société nippone d’environ 7 milliards de dollars.

La saison des publications s’ouvre cette semaine avec, comme à l’accoutumée, Alcoa dès ce soir et de nombreuses valeurs bancaires le restant de la semaine (JPMorgan, Blackrock, Wells Fargo ou encore Citigroup).

Liste des publications : (USA + de 10 milliards de dollars)
Marché obligataire

Le taux de référence à 10 ans allemand garde sa dynamique baissière à -0.17% contre -0.12% la semaine passée (voir graphique). L’OAT glisse également vers des niveaux négatifs, avec un nouveau point bas historique à 0.09%. La France pourrait ainsi devenir le 3ème pays d’Europe avec un taux 10 ans négatif après l’Allemagne et les Pays-Bas.
Pour les pays périphériques, la référence grecque reste inchangée à 7.6%. Le taux espagnol s’établit à 1.16% et l’italien à 1.2%.

Enfin, aux Etats-Unis, le rendement de l’obligation diminue légèrement à 1.39% contre 1.44% précédemment.

Graphique du BUND

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Marché des changes

Le yen continue de dominer le marché des changes. Son ascension face aux devises majeures met une réelle pression sur la banque du Japon, pour agir prochainement. La parité GBP/JPY se trouve, par conséquent, à un plus bas de 4 ans à 130 yens. La devise japonaise se négocie 111 yens face à l’euro, et 102 yens contre le dollar.
A contrario, la faiblesse de la livre sterling reste bien patente, en réagissant faiblement même sur les récents plus bas. Le câble (USD/GBP) se traite sous les 1.30 GBP et l’euro à 0.86 GBP. Cette conjoncture baissière de la monnaie britannique provient d’une perspective de baisse de la croissance voire une récession sur le deuxième trimestre, le tout dans un climat d’anticipation d’une intervention de la banque d’Angleterre.


Graphique de l'EUR/JPY

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Statistiques économiques

Les rares publications macroéconomiques de la semaine écoulée ont permis de dresser un bilan mitigé. Les créations d'emplois aux Etats-Unis ont tiré les indices à la hausse, en ressortant bien au-dessus des attentes (tout comme l’indice ISM services). A l’inverse, le taux de chômage remonte légèrement à 4.9% (contre 4.8% attendu).

Au programme de la semaine à venir, de nombreux chiffres chinois sont attendus (PIB, balance commerciale…). La journée de vendredi sera très chargée, avec les chiffres de l’inflation, les ventes au détail, l’indice d’activité Empire State ainsi que l’indice du Michigan aux Etats-Unis. En Europe, ce sont les chiffres de l’inflation qui seront publiés ce jour-là.
L’Europe pourrait connaître une phase estivale de rattrapage

Traditionnellement, avant de s’absenter de leurs écrans pour la coupure estivale, les investisseurs sont toujours en face d’une réelle problématique : effectuer les arbitrages judicieux pour passer l’été avec le minimum de stress.
Entre l’inconnue des conséquences politiques et économiques du Brexit, la vitesse d’atterrissage de la Chine ou la paralysie monétaire de la Fed, imaginer la trajectoire du marché actions relève d’une rare difficulté.
Néanmoins, quelques signes positifs se détachent dans cet univers flou et grisâtre. Le bon comportement des actions américaines qui viennent, avec le SP500, d’établir de nouveaux records historiques en clôture hebdomadaire, en fait partie. En effet, le franchissement des bornes supérieures historiques permet au marché outre-Atlantique de bénéficier d’un cadre de progression favorable, incitant les indices européens à sortir de la torpeur ambiante.
Notre pleine exposition dans les portefeuilles investisseurs permettra de profiter de ces réajustements de valorisation.