Lundi 16
octobre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les semaines se ressemblent sur les marchés, les principaux indices continuant de grappiller du terrain, en l'absence de mauvaise nouvelle. L'optimisme semble donc perdurer et la volatilité a totalement disparu, témoignant de la totale sérénité des opérateurs malgré le début de la saison des résultats trimestriels.
Indices

Sur la semaine écoulée, seuls le CAC40 et le PSI ont cédé du terrain en Europe, ils perdent respectivement 0.15% et 0.41%. Une fois n'est pas coutume, c'est la Grèce qui signe la meilleure performance hebdomadaire (+2.1%) suivie par l'Espagne (+0.71%). Le DAX grappille 0.28% et le FOOTSIE 0.17%.

Aux Etats-Unis, les technologiques continuent de soutenir la tendance. Le NASDAQ100 performe de 0.46% et le DOW JONES s'adjuge 0.43%. Le S&P500 ferme la marche, avec un gain de seulement 0.15%.

En Asie, le NIKKEI progresse de 2.2%, évoluant sur des niveaux inégalés depuis plus de 20 ans et la Chine a gagné 1.2%.

Graphique du CAC40 net return

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Le franchissement de la résistance en données trimestrielles se réalise sans pull-back, signe de la puissance du mouvement.
Fonds EUROPA ONE

Europa One a gagné 0.71% sur la semaine pour clôturer vendredi à 135.5 euros la part. Le fonds a donc marqué encore quelques dixièmes de surperformance cette semaine. Nos positions sur Wizz Air Holdings, Trigano, Nvidia et Siltronic ou encore Aperam ont largement contribué à la hausse sans accident notable au sein de notre sélection. La saison des résultats démarrera réellement la semaine prochaine en Europe, avec très probablement à la clé une hausse de la volatilité.
Matières premières

Sur la semaine passée, le pétrole a terminé en nette hausse, soutenu par un regain de tension au Kurdistan irakien, le gouvernement irakien ayant lancé des opérations militaires près de Kirkouk contre les positions kurdes, trois semaines après le référendum d’indépendance.
En parallèle, Donald Trump a appelé le Congrès à durcir l’accord nucléaire iranien, ouvrant la voie à de nombreuses incertitudes d’ordre géopolitique. Le cours du WTI progresse ainsi de 5.3% en glissement hebdomadaire, pour se traiter autour des 52 USD le baril.

L’or et l’argent enregistrent une performance hebdomadaire positive. Les opérateurs ont recherché les métaux précieux pour se couvrir contre une montée des risques géopolitiques. L’or parvient ainsi à s’affranchir de la ligne des 1300 USD tandis que l’argent s’apprécie de 3.4% à 17.4 USD l’once.

L’optimisme perdure sur le compartiment des métaux industriels, où l’ascension des cours se poursuit sereinement. Le cuivre gagne près de 4% à 6858 USD la tonne.

Evolution du CRB

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Le redressement du CRB se confirme après le V-bottom de juin dernier.
Marchés actions

Le CAC40 dominé par le Luxe

Le leader mondial des produits de luxe, LVMH, s’impose comme la plus forte capitalisation de l’indice parisien, en enregistrant un record historique pour une société française à 122 milliards d’euros.
Le groupe aux 70 marques vient de publier des trimestriels de haute qualité, comptabilisant plus de 30 milliards de chiffres d’affaires en neuf mois. L’année 2017 constituera un nouveau succès, en pulvérisant les ventes de 2016 qui avaient atteint 37.6 milliards d’euros.
LVMH entraîne dans son sillage un autre acteur du luxe puisque Kering réalise la plus forte progression dans le CAC40, avec une valorisation de +67% depuis le début d’année.


Graphique du titre LVMH

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La courbe de la valorisation de LVMH s'accélère après 5 mois de consolidation horizontale.
Marché obligataire

La France, avec son OAT à 10 ans, se démarque cette semaine, avec une hausse de 10 points de base (rendement à 0.81%), confirmant les propos de l’AFT (Agence France Trésor) qui fait l’hypothèse d’un rendement de l’emprunt à 10 ans à 1.85%, d’ici fin 2018. Cette progression tranche avec la baisse généralisée des taux en Europe. Le Bund voit sa référence se détendre à 0.40% ainsi que l’Espagne à 1.58%, l’Italie à 2.05% et la Grèce à 5.41%. Le TBond américain suit le mouvement, en perdant 6 points de base à 2.29%.
Marché des changes

La monnaie unique a gagné un peu de terrain face au dollar, fragilisé par la faible accélération des prix à la consommation aux Etats-Unis. Le billet vert, qui tentait de se reprendre avant la publication de ces données, est ainsi reparti à la baisse, les cambistes voyant dans ces chiffres une confirmation des inquiétudes liées à la faiblesse de l'inflation et qui pourraient pousser la Fed à opter pour la prudence sur ses taux d'intérêt.
L’euro se négocie ainsi autour de 1,178 USD. Par ailleurs, il se stabilise face au franc suisse à 1,15 CHF et face au yen à 131 JPY.

Enfin, la livre sterling continue de bénéficier de l'anticipation d'une nouvelle accélération de l'inflation au Royaume-Uni, qui pourrait avoir atteint 3% en septembre.
Statistiques économiques

Aux Etats-Unis, l’indice des prix à la production était conforme aux attentes à +0.4% alors que l’indice des prix à la consommation, le rapport JOLTS sur les offres d’emploi, ainsi que les ventes au détail ont déçu. L’indice du Michigan a dépassé les attentes et les stocks de pétrole se sont repliés de 2.7 millions de barils.

Cette semaine, nous prendrons connaissance de nombreuses statistiques outre-Atlantique. Seront dévoilés les prix à l’importation, le taux d’utilisation des capacités, la production industrielle, les permis de construire, les mises en chantier et les stocks de pétrole. Le marché américain terminera la semaine sur la publication des inscriptions au chômage et des ventes de logements existants.

En Europe, l’indice Sentix de confiance des investisseurs a agréablement surpris, tout comme la production industrielle (respectivement à 29.7 et 1.4%).
Sont attendus cette semaine, l’indice ZEW ainsi que les prix à la consommation.
L’aversion aux regrets

A l’image du CAC40 qui enregistre sa dixième séance consécutive autour du point pivot des 5350 points, les places boursières réalisent du surplace après les récentes extensions graphiques. A terme, l’Europe devrait bénéficier de la persévérance des investisseurs, le tout dans un climat où la banque centrale européenne reste encore accommodante (comme au Japon), contrairement à la Fed.
Les actions américaines affichent des valorisations qui atteignent des sommets. De plus, elles évoluent dans une économie mature, entraînée par la puissance des GAFAs.
Le marché se situe, en termes de biais comportemental, dans une phase caractérisée par l’aversion aux regrets, au cours de laquelle les acheteurs sont poussés à investir sans attendre de forts replis, de peur de le regretter plus tard.
Ce contexte constitue un moteur au prolongement de la tendance de fond.