Lundi 13
mars
Le point hebdo de l'investisseur
intro Malgré les anticipations d’une hausse des taux aux Etats-Unis ce 15 mars, qui soutiennent le compartiment des bancaires, la plupart des indices ont cédé du terrain la semaine dernière. Ce sont notamment les valeurs pétrolières qui ont pesé sur la tendance, l'or noir évoluant désormais sur ses plus bas de décembre.
La prudence semble de mise ce lundi, à l’approche de nombreuses statistiques et de la décision de la Fed mercredi.
Indices

Sur la semaine écoulée, hormis l'IBEX qui a gagné 2.1%, tous les indices européens ont consolidé. Le PSI a cédé 0.74%, le DAX 0.53%, le Footsie 0.42% alors que le CAC40 s'effrite de 0.04%.
Aux Etats-Unis, seul l'indice NASDAQ100 enregistre une performance hebdomadaire positive (+0.23%). Le DOW JONES a perdu 0.49% et le S&P500 0.44%.
Le NIKKEI a pour sa part gagné 0.7% alors que la Chine recule de 0.17%.
Fonds EUROPA ONE

L'indice élargi européen, le Stoxx600 Net Return a consolidé dans le calme, abandonnant 0.53%*. Une fois de plus, ce sont les secteurs de l'énergie, des matériaux de base et des services aux collectivités qui ont tiré l'indice à la baisse. La quasi-totalité des autres secteurs se sont bien comportés, plus particulièrement les télécoms et les financières. Dans ce contexte, le fonds Europa One s'est apprécié de son côté de 0.22%* au cours des cinq derniers jours, notamment grâce à nos positions sur certaines valeurs françaises qui ont enregistré plus de 5% de hausse sur la semaine. Ce sont surtout nos compartiments stratégiques "Value" et "Growth" Europe qui auront permis au fonds de marquer des points sur son benchmark et d'afficher désormais une performance proche des 9%** depuis le début d'année, bien au-dessus du Stoxx 600 NR (+4%)**.

Quantalys a mis à jour ses classements à fin février 2017 et classe Europa One 4ème en termes de performances sur 1 an et depuis le 1er janvier au sein de la catégorie élargie "Actions Europe" qui compte tout de même 662 fonds ! Sur Boursorama, via les classements MorningStar, le fonds ressort en première position sur ces mêmes durées dans la catégorie resserrée "Actions Europe Grandes Cap / Mixte". Nous devrions par ailleurs franchir la barre des 10 millions d'encours cette semaine.
Matières premières

L’indice global des matières premières, le CRB, a connu une forte chute (-3%), due à la baisse du pétrole et des métaux précieux.
L’or tombe sur les 1200 USD l’once contre un récent pic à 1260 USD. Le platine réplique le mouvement, passant de 1030 USD l’once à 930 USD ainsi que l’argent qui retombe à 17 USD (18.40 USD précédemment).
Le Brent décroche de son canal horizontal pour passer de 56 à 51 USD, le baril, ainsi que le WTI à 48 USD, suite à une augmentation des stocks aux Etats Unis et à la révision baissière de la croissance chinoise. Cette dernière publication a également poussé les prix des métaux servant à l’industrie au repli énergique, à l’image du nickel (-10%) et du cuivre (-8%) (voir graphique).


Graphique du nickel et du cuivre

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Marchés actions

Air France s’envole et EDF s’effondre

Les deux fleurons de l’industrie française ont eu des parcours très divergents ces derniers mois.
Air France a gagné plus de 40% alors que les problèmes sociaux demeurent chez le numéro un des transports aériens en Europe. Néanmoins, pour les analystes qui suivent le dossier les risques se dissipent. Le groupe a réduit sa dette nette plus que prévu avec une valorisation très attractive, d’où la ruée des investisseurs sur l’action depuis plusieurs semaines.

Quant à EDF, c’est la descente aux enfers pour l’action qui a cédé depuis le début d’année plus de 11 % dans un cycle de baisse durable. Sur les dix dernières années, le fournisseur d’électricité a perdu plus de 75% de la valeur de son introduction en bourse en 2005, un véritable fiasco pour les actionnaires. L’accélération baissière récente s’est opérée au lendemain de l’annonce de sa prochaine augmentation de capital de 4 milliards d’euros. L’Etat possède encore 86% du capital, ce qui laisse un faible flottant. Le challenge de la société publique est d’assurer sa trajectoire financière jusqu'en 2020 qui combine un plan d’économie, une concentration des investissements, des cessions d’actifs (10 milliards d’euros) et la consolidation de ses fonds propres.


Graphique d'Air France et EDF : Top & Flop

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Marché obligataire

Après neuf séances de suite de dégradation (l’une des pires séries vues ces dernières années), la remontée des taux s’interrompt aux USA, avec un T-Bonds qui voit son rendement à 10 ans plafonner entre 2.5% et 2.58%.
En zone Euro, le rendement du 10 ans allemand a doublé, passant de 0.23% à 0.46%. Mécaniquement le spread avec l’OAT diminue puisque dans le même temps, la référence française progresse seulement de 13 bps à 1.08%. Pour les pays périphériques, là encore la tension des taux se fait ressentir, avec le « bonos » espagnol qui passe de 1.69% à 1.85% et le « BTP » italien autour des 2.3% comparativement aux 2.09% de lundi dernier.
Marché des changes

A l’approche de la validation du Brexit, la livre sterling reste sur ses plus bas face au dollar au voisinage des 1.22 USD. La parité pourrait revenir par extension sur les 1.20 USD, avant de tenter un énième rebond. L’euro en profite face à la devise britannique et gagne 400 points de base à 0.88 Gbp.
Le dollar se stabilise globalement face à ses pairs. En revanche, la baisse de l’or noir entraîne dans son sillage la dégradation du dollar canadien, le Loonie cède 400 points de base face au dollar, à 1.35 USD (voir graphique).


Corrélation entre le Loonie (dollar canadien) et le WTI

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Statistiques économiques

Quelques statistiques chinoises sont ressorties mitigées dont l’indice des prix à la consommation nettement inférieur aux attentes (-0.2% au lieu de 0.6%). A noter qu’aux Etats-Unis, si les inscriptions aux allocations chômage restent décevantes, l’ADP relatif à la fluctuation de l’emploi affiche un certain dynamisme (298K au lieu des 190K attendu). Dans la même veine, l’emploi non agricole a été très convaincant à 235K contre 190K estimé.

Après le statu quo de la BCE jeudi dernier, la semaine sera placée sous le signe des banques centrales, avec d’un côté la décision très attendue de la FED mercredi soir qui devrait immanquablement annoncer sa première hausse des taux pour 2017 (la probabilité est désormais de 100%). Suivront jeudi la Banque d’Angleterre ainsi que la Banque centrale du Japon.
Au niveau des autres statistiques, en Europe, la production industrielle et l’indice des prix à la consommation retiendront l’attention des investisseurs. Outre-Atlantique, de nombreuses statistiques américaines tomberont : les ventes au détail, l’indice des prix à la consommation, l’indice NAHB du marché immobilier, les mises en chantier ou encore l’indice du secteur manufacturier Philly Fed.
L'exposition aux actions reste d'actualité

Au cours de cette semaine, deux événements devraient être actés sans trop faire réagir les marchés actions alors que théoriquement leur exécution aurait dû les stresser. En effet, Le Brexit et la hausse des taux de la Fed seront au programme de ces prochains jours. Les intervenants sont imprégnés depuis quelques semaines d’une sérénité absolue qui génère une faible volatilité, signe d’une confiance sur le potentiel de valorisation des actions.
L’environnement macro n’est plus redouté et la croissance bénéficiaire des entreprises devrait évoluer dans sa nature, passant d’une croissance par la réduction des coûts à une croissance par la demande, confirmée par la progression des niveaux de Capex (investissements des entreprises).
L’exposition aux actions parait plus que jamais d’actualité dans ce climat porteur et nos produits d’investissements tels le Fonds Europa One et les portefeuilles investisseurs gagnent en performance relative par rapport à leur benchmark respectif.
* Données Quantalys du 03/03/2017 au 09/03/2017
** Données Quantalys du 01/01/2017 au 09/03/2017
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.