Lundi 17
juillet
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les places financières ont pour la plupart progressé la semaine dernière, à la faveur des commentaires jugés accommodants de Janet Yellen, celle-ci ayant indiqué que la Fed ne devrait pas avoir à relever ses taux « encore tant que cela ». L'indécision prédomine en ce début de semaine, dans l'attente des prochaines publications de sociétés et de la décision de la BCE sur les taux.
Indices

Sur la semaine écoulée, les gains sont relativement homogènes en Europe. Hormis le Footsie qui grappille 0.37%, les performances s'échelonnent entre 1.59% pour l'IBEX et +2.88% pour le PSI.
Le CAC40 et le DAX gagnent respectivement 1.75% et 1.96%.

Outre-Atlantique, le DOW JONES et le S&P500 ont enregistré de nouveaux records historiques, grâce à des gains de 1.04% et 1.41%. Quant au NASDAQ100, il engrange 3.21%, la meilleure performance, toute place confondue. Le NIKKEI a progressé de 0.95% alors que la Chine grimpe timidement de 0.13%.

A noter la poursuite du rattrapage des indices des pays émergents, à l'image de l'indice mexicain à son plus haut historique (+11% depuis le début de l'année) ou de l'indice brésilien, voir graphique.


Indices brésilien et méxicain comparés au S&P500 depuis 5 ans

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Fonds EUROPA ONE

Dans ce contexte de rebond indiciel, le fonds Europa One a pleinement profité du mouvement ascendant, revenant à proximité de ses plus hauts historiques et de son record de surperformance sur le Stoxx 600 Net Return, son benchmark.
Nos positions sur Trigano, MGICoutier, Siltronics ou encore NVidia se sont très bien comportées.

Notre sélection n'a pas connu d'accident notable. On notera qu'une vingtaine de nos valeurs actuellement en portefeuille publieront dans les quinze jours, cette situation pourrait engendrer une décorrélation que nous espérons positive avec notre indice de référence.
Matières premières

La semaine passée a été marquée par une nette reprise des cours des matières premières, qui ont globalement profité d’une baisse du dollar américain. Ainsi le CRB Commodities Index, qui capture la performance d’un panier de matières premières, gagne un peu plus de 2% en données hebdomadaires à 176 points.

Les cours pétroliers ont amorcé un puissant rebond. L’attention des opérateurs a été consacrée à l’appréciation des stocks hebdomadaires américains, qui s’inscrivent une nouvelle fois en forte baisse (-7,6M contre une anticipation de -3,2M). En outre, les investisseurs ont eu connaissance en fin de semaine du rapport mensuel de l’AIE, qui relève ses prévisions de demande mondiale pour 2017, éclipsant ainsi pour le moment la hausse de la production des pays de l’OPEP. Le cours du WTI s’est par conséquent adjugé 4% à 46,65 USD.

Il en est sensiblement de même pour l’or et l’argent, qui s’autorisent un net rebond depuis le fort déclin du mois de juin. L’or progresse de 1,3% à 1230 USD l’once tandis que l’argent gagne 2,5% à 16 USD.

Du côté des matières premières agricoles, les marchés physiques continuent d’être influencés par la météo américaine. Les producteurs, qui craignaient une sécheresse inédite pour les récoltes de blé et de maïs, commencent à se rassurer par des bulletins qui se veulent plus prudents, notamment grâce à des températures moyennes plus adéquates. Les cours du blé, du maïs, ainsi que du soja ont donc évolué à la baisse la semaine dernière.

Graphique du CRB

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Les prix des matières premières se négocient sur des plus bas depuis 15 ans.
Marchés actions

FFP : un portefeuille de participations qualitatif

La holding a connu une activité intense depuis le début d’année, avec la sortie de Sanef (238 millions, soit un triplement de son investissement, dividendes inclus), la cession du solde de Onet pour 48 millions d’euros et plus récemment, la vente de la participation d’Ipsos pour 30 millions d’euros.
Le portefeuille est composé principalement à ce jour de Peugeot, Lisi, Seb, Zodiac Aerospace, Orpéa, le suisse DKSH et le conglomérat mauricien Ciel.
Le titre FFP a progressé 25% en 2017. L’avancée de sa valorisation dépend pour beaucoup de l’évolution du cours de Peugeot, qui représente près de 45% de l’actif net réévalué (voir graphique).

Corrélation entre FFP et PEUGEOT

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Marché obligataire

La stabilisation a dominé les échanges sur le marché obligataire des emprunts d’états. Pour les références à 10 ans, le Bund et l'Oat française conservent leur spread, à respectivement 0.57% et 0.82% de rendement. L’Italie et la Grèce voient leur taux se détendre à 2.24% et 5.2%, Athènes réalisant sa première émission courte sur le marché primaire.
Le Tbond garde son rendement de la semaine dernière à 2.3%, alors que la Suisse reste le seul pays avec des taux négatifs sur cette échéance.
Marché des changes

L’euro ne faiblit pas face au dollar et tente d’inscrire un nouveau plus haut annuel vers 1,15 USD. Le billet vert s’est retrouvé une fois de plus en situation de fragilité à cause de mauvaises données statistiques, notamment sur l’inflation américaine qui demeure faible. Cela crédibilise le scénario d’une longue attente du côté de la FED quant à son rythme de relèvement de ses taux directeurs. Par ailleurs, l’euro se stabilise face au yen à 129 JPY et continue de progresser face au franc suisse à 1,11 CHF.

Enfin la livre sterling s’est appréciée face à l’euro tandis que le second round des négociations du Brexit débute cette semaine. L’euro a ainsi reculé de 1% à 0,875 GBP.
Statistiques économiques

La semaine dernière aux Etats-Unis, les stocks de pétrole se sont contractés de 7.6 millions de barils (consensus -3.2 millions) et les inscriptions au chômage ont été plus importantes que prévu. De même, l’indice de prix à la consommation, les ventes au détail et l'indice du Michigan étaient inférieurs aux attentes. A l’inverse, l’indice des prix à la production a augmenté de 0.1%, hors alimentation et énergie et la production industrielle a progressé de 0.4%.
En zone euro, l’indice de confiance des investisseurs et la production industrielle furent meilleurs qu’attendu (respectivement à 28.3 et 1.3%).

Cette semaine seront dévoilés outre-Atlantique, les prix à l’importation, les permis de construire et les mises en chantier, les stocks de pétrole, les inscriptions au chômage et enfin, l’indice de la FED de Philadelphie.
Du côté de la zone euro, sont attendus l’indice ZEW du sentiment économique, le taux directeur de la BCE qui sera suivi d’une conférence de presse, et pour finir la confiance des consommateurs.
La micro-économie comme catalyseur

Les entreprises vont redevenir la priorité des investisseurs. En effet, après les différentes interventions des banques centrales qui maîtrisent parfaitement leur communication vis-à-vis des marchés, les résultats des sociétés peuvent constituer le catalyseur nécessaire pour la poursuite du mouvement ascendant des indices.
Certes, les niveaux actuels de valorisation, même s’ils ne sont pas tendus, obligent néanmoins les sociétés à publier dans le consensus pour éviter les grosses déconvenues boursières. L’été sera donc chaud concernant cette thématique des trimestriels qui arrivent après des mois de sérénité et de volatilité basse. De plus, les pays émergents continuent leur avancée graphique, confirmant l’appétit aux risques des intervenants.

Malgré la hausse de l’euro, qui reste modérée à ce jour, les actions européennes pourraient à nouveau surperformer leurs homologues américaines, ces dernières ayant largement atteint leur potentiel de progression. C’est le challenge que les valeurs du Vieux-Continent auront à relever pendant ces fortes chaleurs estivales.