Lundi 12
mars
Le point hebdo de l'investisseur
intro L’apaisement des craintes de guerre commerciale et le solide rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis ont permis aux places financières de fortement rebondir la semaine dernière. Les opérateurs ont tout d'abord tempéré la décision de l'administration Trump d'imposer des droits de douane sur l'acier et l'aluminium, puisque ces mesures pourront être négociées pays par pays. Dans un second temps, les fortes créations d’emplois aux Etats-Unis (313K contre 205K attendu) ont été contrebalancées par une hausse plus modeste des salaires. L’inflation reste ainsi modérée et la Fed ne devrait pas avoir à accélérer le rythme de remontée de ses taux d’intérêts. C'est du moins ce qu'anticipe le marché.
Indices

Sur la semaine écoulée, toutes les zones géographiques ont repris des couleurs.
Aux Etats-Unis, le NASDAQ100 a inscrit un nouveau record absolu, avec une performance hebdomadaire de +4.26%. Le DOW JONES a gagné 3.25% et le S&P500 3.5%.

En Europe, c'est l'Italie qui a enregistré la plus forte progression (+3.8%), suivie de près par l'Allemagne (+3.6%). Le CAC40 s'est adjugé 2.68%, le Footsie 2.2% et l'Ibex 1.6%.
Le Portugal et la Grèce ferme la marche, avec des gains hebdomadaires de l'ordre de 1%.
En Asie, le NIKKEI a gagné 1.36% et le Shanghai Composite a engrangé 1.6%.
Fonds EUROPA ONE

Dans ce contexte, notre benchmark, le Stoxx Europe 600 Net Return, a progressé de 3.14% sur la semaine alors que le fonds Europa One gagnait 4.17%. Le fonds revient ainsi sur ses sommets de surperformance, avec 24.7% d'avance depuis son lancement, en septembre 2015.
En clôture hebdomadaire, notre sélection a profité de l'envolée de 27% de Siltronic (environ 2% du fonds) et plus généralement du très bon comportement de nos valeurs de croissance, sans accident notable à la baisse.
Cette semaine seule 4 valeurs de notre sélection publieront alors que la saison des résultats touche à sa fin.
Matières premières

Les cours pétroliers ont signé une performance hebdomadaire positive, et ce malgré une tendance plutôt morose tout au long de la semaine. Les opérateurs demeurent effectivement attentifs au niveau de production des Etats-Unis et ont salué à ce titre le léger repli des puits de pétrole actifs, une première depuis sept semaines. Le WTI progresse ainsi d’un peu plus de 1% pour se négocier à 61.8 USD le baril.

L’or et l’argent ont terminé la séquence hebdomadaire sur une note stable et demeurent grandement tributaires de l’évolution du dollar. L’once d’or se traite à 1320 USD tandis que l’argent se stabilise autour de 16.5 USD.
Les métaux de base ont souffert cette semaine, alors que Trump a officialisé l’imposition de tarifs douaniers sur les importations d’acier et d’aluminium, suscitant de vives réactions chez les défenseurs du libre-échange. Le cuivre perd près de 1% à 6808 USD la tonne, tandis que l’aluminium lâche 3% à 2078 USD.


Evolution de l'argent en données mensuelles

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La sortie du triangle pourrait donner un sens directionnel plus affirmé
Marchés actions

Intel Corporation : une ancienne techno

Cette ancienne société de haute technologie, fondée en 1968, retrouve une seconde jeunesse avec l’engouement sectoriel des microprocesseurs qui lui permet de se rapprocher de ses niveaux de valorisation des années 2000 (76 USD à l'époque).
Intel gagne 13% depuis le début d’année, ce qui fait plus de 45% de hausse sur un an glissant.

L'action profite de l'explosion du secteur des semi-conducteurs. Les ventes de puces ont progressé de 23% sur la dernière année pour un marché de plus de 37 milliards de dollars.
Depuis 2009, les nombreuses acquisitions (22 au total dont McAfee, Altera, Infineon) lui ont permis d’intensifier son volume d’affaires tout en bonifiant sa marge nette qui devrait se situer en 2018 proche de 24%, véritable atout lui permettant d'obtenir une excellente notation Surperformance.
Intel réfléchit à faire une offre sur Broadcom, qui pèse à ce jour, plus de 100 milliards de dollars, confirmant l’effervescence du secteur.


Graphique d'Intel

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Marché obligataire

La volatilité a tendance à se calmer sur les marchés de taux. Sur les références à dix ans, la stabilisation a été de mise pour l’ensemble des pays, à l’image du TBond américain qui garde son niveau élevé à 2.90%. On retrouve les mêmes caractéristiques pour le Bund allemand à 0.64% et pour l’OAT française à 0.89%.
Les rendements des emprunts espagnols et portugais baissent de 7 points de base à respectivement 1.41% et 1.84%. Il en est de même pour la Grèce qui voit son taux se réduire de 20 points de base à 4.1%.
Marché des changes

La monnaie unique se stabilise face au dollar après le rapport de l’emploi américain, dévoilant d’une part un bond des créations d’emplois (de 313K versus un consensus de 205K) et d’autre part une croissance modérée des salaires (0.1% contre 0.2% attendu), qui pourrait appeler la Fed à tempérer le rythme du resserrement de sa politique monétaire. La paire EUR/USD se négocie ainsi à 1.23 USD.
Par ailleurs, l’euro se reprend face au franc suisse à 1.17 CHF et se stabilise face au yen à 131 JPY.
Statistiques économiques

L’indice ISM services ainsi que les créations d’emplois non agricoles ont agréablement surpris la semaine dernière aux Etats-Unis. Le salaire horaire moyen était inférieur aux attentes, le taux de chômage et les inscriptions au chômage ont déçu.
En Europe, l’indice PMI des services, l’indice Sentix de confiance des investisseurs et les ventes au détail étaient inférieurs aux attentes. Les données révisées du PIB étaient quant à elles, conformes aux prévisions à +0.6%. La BCE a, pour sa part, maintenu ses taux inchangés.

Côté outre-Atlantique, les investisseurs prendront connaissance en première partie de semaine des indices des prix à la consommation et à la production, des ventes au détail et des stocks de pétrole. Les indices manufacturiers de la Fed de New York et de Philadelphie, les prix à l’importation et les inscriptions au chômage seront publiés jeudi. Enfin, le marché américain clôturera la séquence hebdomadaire avec les permis de construire, les mises en chantier, le taux d’utilisation des capacités, la production industrielle et l’indice du Michigan.
Les créations d’emplois et la production industrielle seront dévoilées mercredi en zone euro, mais l’attention des marchés se concentrera surtout sur la publication définitive de l’indice des prix à la consommation, vendredi.


Evolution des créations d'emplois non agricoles

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La phase de réflexion perdure

Les anticipations de croissance économique restent dominantes dans les motivations des investisseurs à mettre en place leurs stratégies. En effet, le regain de stress intense, déclenché il y a un mois, a tendance à s’estomper malgré les risques identifiés au sujet d'une guerre commerciale ou des anticipations mitigées sur l'inflation.
Certes, le courant vendeur n’a pas totalement disparu mais il parait neutralisé à ce stade des différentes configurations indicielles. Les rattrapages ont pu se mettre en place sur les valeurs aux bonnes notations Surperformance. Notre portefeuille Europe PEA en a profité pleinement et gagne plus de 5% sur la séquence hebdomadaire écoulée.