Lundi 27
mars
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les places financières ont terminé en ordre dispersé la semaine dernière, impactées par le repli de Wall-Street et l'abandon du projet de réforme sur la santé aux Etats-Unis, Donald Trump n'étant pas parvenu à obtenir une majorité au sein de son parti.
Les dégagements se poursuivent ce lundi, le marché doutant que le président américain puisse appliquer ses promesses au sujet des réformes budgétaires et baisses d'impôts.
Indices

Pour la seconde semaine d'affilée, les indices européens affichent une légère surperformance face à Wall-Street.
Ce sont les pays périphériques de la zone euro qui se sont distingués, à l'image du Portugal qui a gagné 1.6% ou encore de l'Espagne et de l'Italie qui engrangent 0.6%. Le Footsie a, quant à lui, cédé 1.19% alors que le CAC40 et le DAX perdent en moyenne 0.2%. La Grèce ferme la marche, avec une perte hebdomadaire de 1.4%.
Outre-Atlantique, il s'agit du plus fort repli depuis novembre dernier. Le DOW JONES et le S&P500 reculent de 1.5% (voir graphique) et le NASDAQ COMPOSITE 1.22%.
En Asie, le NIKKEI a abandonné 1.33% avec la remontée du yen alors que la Chine engrange 1%.

Graphique du DOW JONES

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Engagement d'un pull-back en direction des 20100 points.
Fonds EUROPA ONE

Malgré le premier repli hebdomadaire marqué des indices américains depuis l’élection de Donald Trump, l’indice Stoxx Europe 600 ne perd que 0.48%*. Durant cette phase temporelle, le fonds Europa One parvient à clôturer dans le vert et affiche désormais une progression conséquente de 9.52%** depuis le début d’année contre 4.3%** pour la moyenne des fonds de sa catégorie « Actions Europe ».

Dans le détail, en termes de variation sectorielle, le fonds a su profiter de la bonne tenue du secteur des matériaux informatiques et plus globalement des technologiques. Nos valeurs liées à l’automobile, particulièrement sanctionnées lors de la semaine passée, retrouvent des couleurs au sein du fonds, à l’image du titre RENAULT qui s’adjuge 2.8%. Parmi les lignes composant le portefeuille, il convient de noter que la valeur ATOS s’est tout récemment distinguée au sein du « CAC40 Gouvernance » pour la qualité de sa gouvernance et de sa responsabilité d’entreprise. Le titre progresse ainsi de 1.6% ces derniers jours.
Matières premières

La reprise s’intensifie sur l’ensemble des matières premières. Les métaux précieux profitent de la baisse du billet vert pour se relancer. L’or revient sur ses récents plus hauts à proximité des 1260 USD l’once, l’argent duplique la configuration, au voisinage des 18 EUR et de manière plus affirmée, le palladium inscrit un pic de 3 ans à plus 800 USD.
En revanche, le pétrole se stabilise sur les 51 USD pour le Brent et 48 USD pour le WTI, malgré l'abondance du pétrole de schiste.
Marchés actions

Les banques font leurs provisions

L'ultime prêt long terme de la BCE au profit des banques européennes (TLTRO II) a permis à ces dernières d’emprunter 233 milliards d’euros au guichet de la Banque centrale. Le montant est considérable (2x plus que prévu), signe d’une forte anticipation de relèvement des taux.
Mis en place en 2014, ce dispositif devait fluidifier les crédits à l’économie en permettant aux banques de se refinancer dans des conditions avantageuses. Parmi les 470 banques venues chercher des liquidités, les établissements espagnols et italiens auraient collecté jusqu’à 60% des allocations globales.
Le secteur bancaire européen en a profité en gagnant plus de 1% sur la semaine, confirmant ainsi la tendance positive (voir graphique).


Eurostoxx banks

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Marché obligataire

Les difficultés rencontrées par le président américain pour faire passer l’abrogation de la loi de santé « Obamacare » auront nettement joué en faveur du marché de la dette. En effet, les mesures proposées par le nouveau locataire de la Maison Blanche sont perçues comme inflationnistes, ce qui joue traditionnellement en faveur des actions, donc chaque obstacle qu’il rencontre favorise mécaniquement le marché obligataire. C’est ainsi que, le rendement américain diminue quelque peu à 2.3% contre 2.5% précédemment. Dans la même veine, les taux d’emprunt en zone euro se sont globalement détendus, avec un Bund qui passe de 0.44% à 0.38%, l’OAT repasse également sous les 1% désormais.

Par ailleurs, le récent prêt géant sur quatre ans (TLTRO II) de la BCE aura positivement dynamisé les pays les plus fragiles de la zone euro permettant aux banques de se mettre à l’abri. Le « Bonos » espagnol se stabilise donc à 1.6% (1.86% auparavant) et le rendement italien diminue à 2.2%. Du côté du taux à 10 ans grec, ce dernier navigue autour des 7.1%.
Marché des changes

Le dollar subit des dégagements suite aux difficultés de Donald Trump d’appliquer ses premières mesures (voir graphique). La parité avec l’euro remonte à 1.09 USD, soit un gain de 200 points depuis la semaine dernière. La monnaie unique profite du spread sur les taux qui se réduit entre le TBond et le Bund.

En parallèle, les cambistes reviennent doucement, à la fois, sur la livre sterling qui gagne 200 points de base face au billet vert à 1.64 USD et sur le yen qui se raffermit à 111 USD, zone de cours non cotée depuis 6 mois.


Evolution du dollar index

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Fragilisation de la configuration à court terme.
Statistiques économiques

Sur la semaine échue, les rares statistiques européennes sont ressorties meilleures qu’attendu, notamment avec les PMI des services et manufacturier pour mars ou encore la confiance des consommateurs. A contrario, les statistiques étaient plus mitigées aux Etats-Unis, avec des inscriptions aux allocations chômage plus importantes qu’attendu tout comme le PMI des services et manufacturier. Les commandes de biens durables et les ventes de maisons neuves ont toutefois battu le consensus.

En Europe, pour les jours à venir, peu de statistiques majeures seront présentées. Peuvent être notés toutefois, la confiance des consommateurs, le climat des affaires ou encore l’indice des prix à la consommation. Dans le reste du monde, les investisseurs seront attentifs aux Etats-Unis à la confiance des consommateurs, les promesses de ventes de maisons et surtout au PIB annualisé (Q4) qui sera publié ce mardi.
Le consensus acheteur affiche sa fermeté

La résilience à toutes consolidations en profondeur se vérifie une nouvelle fois, lors de ce début de semaine. Les enjeux sont importants sur le CAC40 avec le test des 5030/5040 points. Le franchissement en clôture pourrait ouvrir un nouveau potentiel de progression. A ce jour les investisseurs freinent leurs initiatives lorsqu’ils abordent le marché par le prisme politique.
Cependant, parmi les éléments positifs, il y a une resynchronisation de la croissance économique planétaire, (zone euro, USA et pays émergents) et les bénéfices des sociétés, qui affichent en moyenne en Europe, des révisions haussières de 10%. Cet atout pourrait s’avérer, avec la persistance d’un flux de liquidités abondantes, être un réel accélérateur de tendance.
* Données Quantalys du 20/03/2017 au 23/03/2017.
** Données Quantalys du 1/01/2017 au 23/03/2017.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.