Lundi 17
octobre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Malgré les craintes concernant le Brexit et le commerce extérieur chinois, la plupart des places européennes ont progressé sur la dernière séquence hebdomadaire, bénéficiant de quelques achats à bon compte vendredi. La fermeté du billet vert et les premières publications de sociétés américaines ont, en revanche, pesé sur Wall-Street alors que le scénario d’une hausse des taux pour décembre se précise.
Les dégagements se poursuivent en ce début de semaine, dans l'attente des annonces des banquiers centraux et des prochains résultats de sociétés des deux côtés de l'Atlantique.
Indices

Sur la semaine écoulée, seul le Footsie a cédé du terrain en Europe, enregistrant une perte hebdomadaire de 0.44%. Le CAC40 a, quant à lui, gagné 0.47% et le DAX 0.85%. Les pays périphériques de la zone euro ont progressé de manière plus significative. L'Italie s'est adjugé 1.13%, l'Espagne 1.67%, la Grèce 2.07% et le Portugal 2.84%.
Aux Etats-Unis, le rouge prédomine, avec le raffermissement du dollar. Le DOW JONES a perdu 0.56%, le S&P500 0.96% et le NASDAQ COMPOSITE a reculé de 1.48%.
La Chine a gagné 1.97% et le Japon termine stable (-0.02%).

 
Matières premières

La reprise des contrats sur les céréales marque la semaine dernière, avec une relance d’environ 5%. En revanche, les métaux précieux sont en berne, avec l’or qui s’affaiblit sur les 1250 USD l’once, tout comme l’argent à 17.5 USD et le platine à 930 USD. La faiblesse de l’inflation bloque toujours la progression de ces actifs sans rendement.
A contrario, le pétrole montre une certaine fermeté, avec le brut de la mer du nord qui cote 52 USD le baril et le WTI qui se négocie au-dessus des 50 USD.
Marchés actions

Samsung vient de connaître des déboires, avec l’arrêt de la production de son smartphone Galaxy Note 7 pour des raisons techniques. Le groupe se veut toujours très influent sur l’économie coréenne puisque la banque centrale locale a souligné que cet accident industriel du groupe coréen pouvait faire peser des risques sur l’économie du pays. La croissance nationale attendue reste malgré tout d’un bon cru, avec une espérance de 2.8% de croissance pour le PIB 2017.
L’action Samsung a perdu plus de 10% après l'annonce du retrait de son appareil mais elle apparaît néanmoins gagnante sur l’année, avec un gain de plus de 30% largement devant son concurrent américain Apple qui se valorise que de 12 % en 2016 (voir graphique).


Cours de bourse d'Apple et de Samsung, en données normalisées

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Apple : en jaune
Samsung : en blanc
Marché obligataire

Le climat est plutôt au redressement des rendements des obligations d’états à 10 ans. Aux Etats-Unis, la référence établit un plus haut de trois mois à 1.80% et valide une nette inflexion du sentiment positif sur le marché obligataire américain.
La situation se duplique en Europe, avec le Bund qui repasse en territoire positif à 0.07%, l’Oat qui remonte à 0.35% et l’Italie qui voit son taux majeur passer à 1.14%.



Comparaison des rendements à 10 ans

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Le tableau ci-dessus met en évidence les pays dont les références à 10 ans progressent, la colonne rouge identifiant les plus hauts de 3 mois avec le point bleu.
Marché des changes

La livre sterling reste sous pression face à toutes les majeures. Le GBP/JPY tombe à 127 et sur le câble, les vendeurs de la devise britannique affichent leur hégémonie, en poussant la parité GBP/USD sous les 1.22.
En parallèle, l’euro cède également du terrain. Ce repli devient significatif face au dollar avec un couple qui tombe sous les 1.10 USD, niveau non atteint depuis deux mois (voir graphique).
Le billet vert reste donc le gagnant de cette séquence hebdomadaire, même si cette domination s’opère un peu par défaut.

Graphique de l'EUR/USD

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La cassure du support actuel pourrait engendrer une extension baissière jusqu'à 1.087 USD.
Statistiques économiques

Les statistiques européennes se sont distinguées, avec notamment le ZEW allemand (6.2 contre 0.5 auparavant), la production industrielle et la balance commerciale en nette progression. Dans le reste du monde, ce sont surtout les statistiques chinoises qui ont retenu l’attention. En effet, si la balance commerciale a fortement déçu ressortant à 41 milliards de dollars contre 53 milliards attendu, l’indice de prix à la production et celui relatif à la consommation étaient meilleurs qu’attendu.

Pour la semaine à venir, de très nombreuses statistiques américaines (production industrielle, IPC, indice NAHB, mises en chantier, permis de construire, enquête PhilyFed…) ainsi que la publication du Livre Beige de la Fed susciteront l’intérêt des opérateurs. Une fois de plus la Chine sera surveillée de près avec la publication mercredi de ses ventes au détail, de sa production industrielle et enfin de son produit intérieur brut.
En Europe, semaine calme avec comme seul point d’orgue la décision de la BCE sur les taux ce jeudi.
Le marché hésite encore et encore

Le parcours des actions ressemble à un mouvement en forme de yoyo, les tentatives d’extractions se trouvant rapidement bloquées ainsi que les percées baissières qui ne fédèrent pas les vendeurs.
En l’absence d’actualité claire en provenance des banques centrales et d’une forte hésitation des indices américains, les opérateurs semblent un peu décontenancés, entraînant un manque d’orientation globale. Ces derniers favorisent plus fortement les marchés émergents et l’Asie que les places occidentales. En effet, les indices des pays plus exotiques dominent les performances 2016, avec plus de 15% de gains.
Il convient, par conséquent, de rester exigent dans la sélection de titres. Le portefeuille PEA a su profiter de quelques situations spéciales, comme Trigano qui a gagné plus de 18% depuis son entrée dans notre liste Europe.