Mardi 29
mars
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les places européennes ont subi quelques dégagements la semaine dernière dans le sillage des valeurs pétrolières et du secteur bancaire. Les attentats de Bruxelles ont, par ailleurs, ravivé l'aversion au risque des opérateurs à la veille d'un week-end prolongé. Ce regain de nervosité semble laisser place à l'attentisme en ce début de semaine, avant les premières publications de sociétés mi-avril.
Indices

Sur la semaine écoulée, le Nikkei a fait cavalier seul, avec une performance de 1.6%. La Chine a, quant à elle, cédé 2%.
Wall-Street a particulièrement bien résisté, à l'image du DOW JONES qui grappille 0.1%. Le S&P500 termine flat et le NASDAQ COMPOSITE s'effrite de 0.14%.
En Europe, c'est le CAC40 qui enregistre les pertes les plus significatives (-3%), suivi par l'Espagne (-2.9%) et l'Italie (-2.4%). Le DAX n'a perdu que 1% et le Footsie 1.34%.

Indice MSCI Emerging Markets

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L'indice des pays émergents confirme son mouvement de reprise depuis mi-février, après avoir franchi une oblique baissière.
Matières premières

L’ensemble des matières premières se trouve stabilisé par le comportement étal du dollar et une semaine sans grande surprise en statistiques macroéconomiques. En effet, le pétrole reste proche des points hauts de son rebond graphique, avec le Brent à 39 USD le baril et le WTI à 38 USD. De plus, les métaux précieux consolident légèrement, avec l’once d’or à 1220 USD l'once et l’argent à 15.20 USD. Les métaux servant à l industrie ainsi que les matières agricoles n’ont pas non plus connu de variations notoires. Le CRB marque donc une pause après avoir dépassé brièvement les 175 points la semaine précédente (voir graphique).

Graphique du CRB

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De la stabilisation du dollar (ou non), dépendra la suite du comportement du CRB.
Marchés actions

A quelques jours du début des publications trimestrielles, la volatilité se réduit sur les actions. Certains titres continuent cependant de subir les assauts des vendeurs, à l’image de nombreux titres en lien avec le pétrole (Vallourec recule de 15% sur la semaine) ainsi que les valeurs bancaires (Société générale -9% et Credit Agricole –5%), signe du caractère frileux des investisseurs. Ce repli du secteur financier est mis en avant depuis plusieurs semaines et joue le rôle de frein à la hausse à notre indice parisien, particulièrement exposé à ce compartiment.
Marché obligataire

C’est toujours un climat de détente qui anime le marché obligataire. Aux Etats-Unis, le taux à 10 ans se replie d’environ 8 points de base (1.86%) dans la même tendance que les pays « Core » de la zone euro (France/Allemagne). Les rendements brésiliens, toujours très volatils, affichent une hausse de plus de 30 bps cette semaine, pour s’établir à 5.7% après un repli de 45 points la semaine passée.

Ratio entre l'indice brésilien et l'indice MSCI world

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Si la volatilité domine la place financière brésilienne, graphiquement, une extraction de moyen terme s'est mise en place sur l'indice Bovespa.
Marché des changes

La volatilité s’est considérablement réduite sur le marché des changes, avec la semaine pascale et des marchés au ralenti qui digèrent les annonces des récentes interventions des banques centrales.
L’EUR/USD évolue proche des 1.12 USD alors que la monnaie unique affiche peu de changements face à la livre à 0.79 GBP ou contre le yen à 137 Yens.
Les monnaies secondaires comme le dollar australien (0.75 USD) ou le dollar canadien (1.32 USD) gardent leur position face au billet vert, signe d’une réelle accalmie générale.
Statistiques économiques

Malgré une semaine raccourcie, les marchés ont dû assimiler un lot important de chiffres macroéconomiques en provenance des Etats-Unis, comme du vieux continent. Seul l’indice ZEW allemand est ressorti sous le consensus (4.3 vs 6.3) alors que les indices PMI européens, l’indice IFO et le PIB US étaient meilleurs que prévu.
Pour les 4 prochains jours, c’est de nouveau un calendrier chargé qui attend les opérateurs, avec au rendez-vous aux Etats-Unis : les chiffres du chômage (mercredi et vendredi) ainsi que l’ISM manufacturier. Il ne faudra également pas négliger en Europe, les chiffres de l’inflation et le taux de chômage, tout comme en Chine, différents indices d’activité publiés dans la nuit de jeudi à vendredi.
Les catalyseurs font défaut

Les catalyseurs font défaut aujourd'hui sur l’ensemble des places financières. Dans un climat global loin d’être marqué par l’euphorie, les marchés restent sans grande tendance avec des volumes restreints. Les initiatives sont peu énergiques et les investisseurs suivent toujours de près le comportement du dollar, qui lui-même influe sur le pétrole. Il faudra sûrement attendre les premières publications trimestrielles des sociétés pour trouver quelques incitations à des positions plus directionnelles de la part des intervenants. La proche période de distribution des dividendes pourrait, d’ailleurs, également les y aider.