À Paris, le CAC 40 a cédé 0,7% (37,17 points) à 5.258,58 points. À Francfort, le Dax a reculé de 0,78% tandis qu'à Londres, le FTSE, soutenu par la bonne tenue des valeurs liées aux matières premières, limitait ses pertes à 0,17%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a perdu 0,7%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,66% et le Stoxx 600 0,79%.

Le secteur de l'automobile a souffert après l'avertissement sur résultats de l'équipementier allemand Schaeffler. Ce dernier a chuté de près de 13% à Francfort. L'indice sectoriel Stoxx a abandonné 1,47%, Faurecia 3,83% et Valeo 3,38%.

Autre baisse notable, celle du secteur des transports et des loisirs, qui a cédé 1,67% avec un recul de près de 2% pour Ryanair après une note de Bernstein qui entame son suivi de la valeur avec une recommandation à "sous-performance".

Les valeurs liées aux matières premières ont profité de la hausse des prix des métaux. L'indice Stoxx des ressources de base a pris 1,73% et ArcelorMittal 3,22%, la plus forte hausse du CAC. Les groupes miniers Glencore, Rio Tinto et Anglo American ont tous gagné plus de 3%.

Le secteur bancaire (+0,79%) s'est également mis en valeur, aidé par l'optimisme de Mario Draghi sur la situation économique de la zone euro. Commerzbank a pris 4,9%, la plus forte hausse du Stoxx 600. A Paris, BNP Paribas (+1,7%) et Société générale (+1,55%) ont fini sur le podium du CAC.

"Les forces déflationnistes ont été remplacées par des forces reflationnistes", a dit Mario Draghi à l'occasion du forum annuel de la BCE, à Sintra, au Portugal.

La monnaie unique s'est immédiatement orientée à la hausse après ces propos, gagnant jusqu'à plus de 1% pour dépasser 1,13 dollar pour la première fois depuis le 8 septembre 2016.

Les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro sont parallèlement en hausse d'une dizaine de points de base, le dix ans allemand dépassant 0,35% et le français s'approchant de 0,7%.

Le marché pétrolier, quant à lui, est orienté franchement à la hausse pour la quatrième séance consécutive, profitant d'achats de couverture, même si les inquiétudes liées aux déséquilibre entre l'offre et la demande mondiales persistent.

Le Brent gagne 2,2% à 46,84 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,17% à 44,31 dollars.

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street évolue sans tendance claire dans l'attente d'une intervention de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, lors d'un débat sur les "problèmes économiques mondiaux", prévue pour 17h00 GMT.

(Patrick Vignal)