À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,04% à 5.424,83 points vers 08h40 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,11% et à Londres, le FTSE grappille 0,05%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,11% %, le FTSEurofirst 300 0,12% et le Stoxx 600 0,11%.

La tendance dans les premiers échanges est soutenue notamment par le secteur de la distribution, dont l'indice prend 0,35%.

Ce compartiment est tiré vers le haut par une progression de 6,45% pour le britannique Dixons Carphone, qui a fait état de ventes records pour le "Black Friday" et annoncé une réorganisation de son activité de téléphonie mobile. L'espagnol Inditex (Zara), numéro un mondial du prêt-à-porter, apporte également sa contribution avec un gain de 2,16% après des résultats bien accueillis.

Le secteur des transports et des loisirs prend 0,52% avec la hausse de plus de 2% de TUI, porté par ses résultats annuels.

A Paris, Sanofi, l'une des plus grosses capitalisations du CAC 40, est en léger repli après ses annonces sur son programme d'innovations. Le groupe pharmaceutique a déclaré que son portefeuille de nouveaux traitements permettait de soutenir sa croissance à long terme et qu'il prévoyait d'effectuer au moins neuf soumissions réglementaires au cours des 18 prochains mois.

Les transactions sur la plate-forme Eurex, qui cote notamment les contrats à terme sur l'EuroStoxx 50, le Dax et les emprunts d'Etat allemands, français et britanniques, ont commencé avec près d'une heure de retard en raison d'un problème technique.

LA MAJORITÉ DES RÉPUBLICAINS AU SÉNAT SE RÉTRÉCIT

La Bourse de Tokyo a terminé en repli de 0,47%, pénalisée entre autres par l'appréciation du yen et par les valeurs technologiques dans le sillage du Nasdaq américain. [TFR]

L'indice MSCI des valeurs d'Asie et du Pacifique hors Japon est toutefois orienté à la hausse (+0,44%). Séoul a fini sur une progression de 0,79%, la visite officielle en Chine cette semaine du président sud-coréen, Moon Jae-in, étant perçue comme un signe de détente après les tensions des derniers mois liées à la Corée du Nord. En Chine, l'indice SSEC de Shanghai a pris 0,7% grâce à la hausse des valeurs liées à la consommation et aux transports.

Mardi à Wall Street, si le Nasdaq a cédé 0,19%, le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 ont progressé respectivement de 0,49% et 0,15% et inscrit de nouveaux records, soutenus entre autres par Boeing (+2,39%) et par les valeurs financières.

Les contrats à terme sur les indices américains se sont orientés à la baisse après l'annonce du résultat de l'élection sénatoriale organisée dans l'Alabama pour pourvoir le siège libéré par l'attorney general (ministre de la Justice) Jeff Sessions: la victoire du démocrate Doug Jones sur le républicain Roy Moore dans cet état très conservateur du sud des Etats-Unis va en effet ramener à une voix seulement la majorité dont dispose Donald Trump à la chambre haute du Congrès.

La nouvelle a aussi fait reculer le dollar, permettant à l'euro de remonter tout près de 1,1750 dollar. Le billet vert et la monnaie unique européenne se stabilisent à l'heure de l'ouverture en Europe..

LA FED ATTENDUE SURTOUT SUR SES PERSPECTIVES 2018

Pour les investisseurs, la réunion de la Fed reste néanmoins le facteur dominant. Si une nouvelle hausse de 25 points de base de l'objectif de taux des "fed funds" est considérée comme acquise, les marchés attendent notamment de voir comment ont évolué les prévisions des responsables de la banque centrale en matière d'évolution des taux et de l'inflation en 2018.

"Il s'agirait de la cinquième réunion avec conférence de presse consécutive marquée par un changement de taux en dépit de la baisse frappante de l'inflation de base cette année", notent les économistes de JPMorgan. "C'est la preuve de l'importance que le comité attache à la baisse du taux de chômage, resté stable à 4,1% le mois dernier."

La banque s'attend à ce que la Fed abaisse sa prévision de taux de chômage et relève sa prévision de croissance 2018, et elle n'exclut pas qu'elle anticipe désormais quatre relèvements de taux l'an prochain.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans, qui avait franchi mardi la barre de 2,4% après les chiffres supérieurs aux attentes des prix à la production américains, a d'abord fléchi après l'issue de la sénatoriale de l'Alabama avant de stabiliser lui aussi.

Le pétrole est reparti pour sa part à la hausse après avoir souffert mardi de prises de bénéfice favorisées par des plus hauts de deux ans. Le Brent, qui avait cédé 2%, repasse les 64 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se traite autour de 57,70 dollars.

(édité par Marc Angrand)

par Patrick Vignal