PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé la semaine dans le rouge, ne réussissant pas à trouver dans l'agenda de quoi revenir à de meilleures dispositions.

"Le marché manque de catalyseurs pour repartir à la hausse", a résumé auprès de l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Le secteur des matières premières a clairement pesé et la fragilité des cours du pétrole a aussi alimenté les craintes d'une absence d'accélération de l'inflation qui a aussi mis sous pression les valeurs bancaires", a-t-il complété.

"Les indices d'activités PMI en zone euro, sans être inquiétants, ont été marqués par un petit tassement, ce qui dans une phase où les marchés sont déjà hésitants" ne les aide pas à redresser la tête, a estimé M. Baradez.

La croissance du secteur privé dans la zone euro a en effet nettement ralenti en juin.

L'Eurostoxx 50 a cédé 0,34%.

A Paris, l'indice CAC 40 a perdu 0,30% à 5.266,12 points.

Bancaires et pétrolières ont poursuivi leur déclin, à l'instar de BNP Paribas (-0,69% à 61,50 euros), Société Générale (-0,64% à 46,09 euros), Crédit Agricole (-0,22% à 13,84 euros), Vallourec (-2,83% à 5,40 euros), Total (-0,54% à 44,11 euros) ou encore TechnipFMC (-0,64% à 23,96 euros).

Europcar a continué à surfer sur la vague haussière des derniers jours, gagnant 3,75% à 12,74 euros.

Amundi a progressé de 1,50% à 63,12 euros, profitant d'un début de suivi à "surperformer" par Macquarie.

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a encore reculé de 0,47% à 12.733,41 points.

Lufthansa a gagné 0,68% à 18,63 euros et le groupe immobilier Vonovia 0,56% à 35,60 euros.

Commerzbank, qui a prévenu qu'elle allait afficher une perte nette au second trimestre en raison de provisions plus fortes que prévu liées à l'avancée de son plan de réduction d'effectifs, a cédé 0,29% à 9,28 euros. .

L'assureur Allianz, qui a annoncé la suppression de plus de 1.200 emplois en Allemagne, a perdu 0,57% à 173,90 euros.

Volkswagen a reculé de 0,74% à 133,65 euros, alors que des médias allemands ont affirmé que des mandats d'arrêt internationaux avaient été lancés aux Etats-Unis à l'encontre d'anciens directeurs du groupe à cause du scandale du diesel.

Bayer a baissé de 0,49% à 121,90 euros.

Tout en bas du Dax, a figuré RWE (-2,88% à 19,07 euros).

L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres s'est replié de 0,20% à 7.424,13 points au terme d'une séance au cours de laquelle les pétrolières n'ont pas profité de la tentative de rebond des cours du brut.

BP a perdu 0,09% à 456,35 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 0,05% à 2.096,50 pence.

Les minières ont évolué en ordre dispersé: Rio Tinto a pris 0,46% à 3.052,50 pence, mais BHP Billiton a perdu 0,35% à 1.143,50 pence, Glencore 0,83% à 279,50 pence et Antofagasta 0,32% à 772,00 pence.

Les spécialistes de l'or étaient recherchés, à l'image de Fresnillo (+2,88% à 1.605,00 pence) et Randgold (+0,49% à 7.115,00 pence), alors que le métal précieux progressait légèrement.

Parmi les plus fortes hausses, le gérant d'actifs Old Mutual a gagné 2,16% à 198,40 pence, son homologue Schroders 0,93% à 3.157,00 pence, la banque Barclays 0,79% à 197,55 pence et l'assureur Direct Line 1,01% à 360,50 pence.

L'indice SMI de la Bourse suisse a cédé 0,20% à 9.032,89 points, plombée par les poids lourds de la cote.

Ainsi, le groupe pharmaceutique Novartis a perdu 0,12% à 83,70 CHF et le groupe agroalimentaire Nestlé 0,18% à 82,10 CHF.

Dans le secteur du luxe, Richemont et Swatch ont subi des prises de bénéfice après leur bonne performance de la veille, perdant respectivement 0,25% à 80,60 CHF et 0,49% 369,10 CHF.

Toutes les bancaires ont également subi des baisses: Credit Suisse a perdu 0,60% à 13,35 CHF, UBS 0,95% 15,61 CHF et Julius Baer 0,29% à 50,90 CHF.

L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a reculé de 0,46% à 20.834 points.

Prysmian a réalisé la meilleure performance (+2,47% à 26,54 euros), suivi d'Azimut (+1,35% à 17,98 euros) et de Luxottica (+1,03% à 54,15 euros).

Salvatore Ferragamo a enregistré la plus forte baisse (-2,67% à 24,78 euros), derrière Hera, (-2,63% à 2,81 euros) et Brembo (-2,19% à 12,97 euros).

La Bourse de Lisbonne a perdu 0,85% à 5.200,64 points, pénalisée par les bancaires.

Poids lourd de l'indice PSI 20, la BCP a reculé de 2,16% à 0,23 euro. Sa petite rivale Montepio a chuté de 4,40% à 0,47 euro.

Parmi les perdants figuraient aussi l'électricien EDP et sa filiale pour les énergies renouvelables EDP Renovaveis qui ont respectivement cédé 0,90% à 2,97 euros et 0,70% à 6,96 euros.

A Madrid, l'indice Ibex-35 a perdu 0,74% à 10.630,8 points, tiré vers le bas par le secteur bancaire.

Banco Sabadell a connu la baisse la plus importante (-2,18% à 1,708 euro), tandis que Caibank perdait 1,97% à 4,03 euros et Santander 1,04% à 5,795 euros.

Les aciéristes étaient dans le vert, tel Acerinox qui a connu le plus fort rebond de la séance, de 1,22% à 12,05 euros.

Dans le secteur des transports, IAG (British Airways et Iberia) a gagné 0,75% à 6,821 euros.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a terminé proche de l'équilibre (+0,02% à 519,50 points.

Le géant néerlando-belge de la distribution Ahold Delhaize a grimpé de 3,46% à 17,05 euros et le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour microprocesseurs ASML de 2,56% à 120,30 euros.

L'assureur NN Group a perdu 3,99% à 30,45 euros et le groupe de travail temporaire Randstad chuté de 3,43% à 51,30 euros.

L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a reculé de 0,25% à 3.843,76 points.

Parmi les douze valeurs dans le rouge, le groupe pharmaceutique UCB a perdu 1,48% à 62,01 euros, affichant la pire performance du jour.

Côté hausses, le sidérurgiste Aperam a bondi de 1,22% à 40,91 euros.

bur-LyS/az