L'indice Dax allemand et le FTSE britannique ont progressé respectivement de 0,09% et 0,2% mais le CAC 40 parisien a abandonné 0,37% (16,40 points) à 4.444,72 points.

Plombé par les fortes baisses des valeurs télécoms françaises, notamment Orange, l'EuroStoxx 50 a également reculé, de 0,2%. L'autre indice européen de référence, le FTSEurofirst 300, a mieux résisté, progressant de 0,2%.

Les télécoms accusent la plus forte baisse sectorielle en Europe (-1,12%), plombées par Orange, qui a douché le marché en écartant toute participation à une opération de concentration dans les télécoms en France, renonçant ainsi, du moins pour le moment, au rachat de Bouygues Telecom.

Le titre Orange a plongé de 3,52%, la plus forte baisse de l'Eurofirst 300, à 11,38 euros.

"Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il y aura d'autres fusions en Europe (dans le domaine des télécoms) mais Orange ne semble pas vouloir jouer le jeu, ce qui lui a valu une sanction de la part des marchés", explique Veronika Pechlaner, gérante d'actifs chez Ashburton Investments.

Orange a entraîné dans sa chute Iliad, maison mère de Free (-3,45%), Numéricable (-2,51%) et Bouygues (-1,96%).

Contre la tendance à Paris, Alcatel-Lucent (+3,67% à 2,737 euros) signe la plus forte hausse du CAC après que JPMorgan a relevé son conseil de neutre à surpondérer sur le titre de l'équipementier télécoms.

Ailleurs en Europe, les constructeurs automobiles ont tiré leur épingle du jeu à l'image de Daimler (+0,77%) et Fiat (+0,47%), après la publication d'excellents chiffres sur les ventes de voitures aux Etats-Unis.

Sur le front du pétrole, le cours du Brent est repassé sous la barre des 112 dollars après la décision des rebelles libyens de rouvrir deux terminaux pétroliers.

Sur le marché des changes, le dollar est remonté face à un panier de devises internationales après la publication d'un indicateur encourageant sur les créations d'emploi aux Etats-Unis dans le secteur privé.

Les marchés ont en revanche peu réagi à des propos de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, sur les limites de la politique monétaire face aux risques pesant sur la stabilité financière.

(Patrick Vignal pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

Valeurs citées dans l'article : ALCATEL-LUCENT, BOUYGUES, ORANGE SA, ILIAD, Daimler AG, NUMERICABLE