À Paris, l'indice CAC 40 à perdu 0,08% (4,37 points) à 5.267,33 points et à Francfort, le Dax cédé 0,05%. A Londres, le FTSE a lâché 0,46%, pénalisé autant par les résultats mal accueillis de Barclays, qui a chuté de plus de 5%, que par l'annonce d'un net ralentissement de la croissance de l'économie britannique au premier trimestre.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a reculé de 0,12%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,1% et le Stoxx 600 de 0,18%.

Sur l'ensemble de la semaine, qui a commencé juste après l'annonce de la qualification d'Emmanuel Macron pour le second tour de l'élection présidentielle en France, dont il est le favori des sondages, le CAC a gagné 4,11%, le Dax 3,23%, le FTSE 100 1,43% et le Stoxx 600 2,47%.

Au Royaume-Uni, la croissance de l'économie a nettement ralenti sur les trois premiers mois de l'année, à 0,3%, l'accélération de l'inflation provoquée par la dépréciation de la livre qui a suivi le vote en faveur du Brexit ayant pénalisé la consommation des ménages.

Du côté des valeurs, Barclays a perdu 5,2%, la plus forte baisse du FTSE 100. La banque britannique a plus que doublé son bénéfice au premier trimestre mais sa division de banque d'investissement est passée à côté du boom des marchés obligataires qui a gonflé les profits de ses concurrentes américaines, une contre-performance sanctionnée en Bourse.

A Paris, Renault a pris 3,69%, la plus forte hausse du CAC 40, après avoir annoncé une nette hausse de ses ventes au premier trimestre.

L'une des plus nettes progressions en Europe est pour Teleperformance, qui a gagné 7,75% après avoir annoncé une croissance de 26,3% de son chiffre d'affaires sur les trois premiers mois de l'année.

Un autre valeur française, Gemalto, a accusé le plus fort repli du Stoxx 600, un plongeon de 7,18% après un troisième avertissement sur son bénéfice en six mois.

La plus forte hausse sectorielle en Europe a été pour les ressources de base (+0,81%), dans le sillage de la remontée des cours des métaux.

Sur le marchés des changes, le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence mais recule encore face à l'euro, qui se traite autour de 1,09 dollar en réaction à l'annonce d'un taux d'inflation plus élevé que prévu en zone euro pour le mois d'avril.

La livre sterling gagne un peu de terrain face au billet vert et boucle son meilleur mois depuis le vote de juin dernier en faveur du Brexit. Portée par la liquidation de positions à découvert, la devise britannique a peu réagi aux chiffres de la croissance du Royaume-Uni.

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street évoluent sans tendance claire, ayant accueilli calmement l'annonce d'une croissance de l'économie américaine plus faible qu'attendu au premier trimestre, à 0,7% en rythme annualisé.

(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)