À Paris, l'indice CAC 40 a pris 0,03% (1,63 point) à 5.268,76. Le Dax allemand a gagné 0,08% tandis qu'à Londres, le FTSE reculait de 0,21%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,04% et le FTSEurofirst 300 a progressé de 0,03%, tout comme le Stoxx 600.

Sur le marché des changes, l'euro est passé sous la barre de 1,18 dollar pour la première fois depuis plus d'un mois, pénalisé par les effets sur l'économie de l'union monétaire que pourraient avoir les difficiles négociations que doit mener Angela Merkel pour former une coalition.

A l'heure de la clôture en Europe, l'euro se traite autour de 1,1770 dollar, en baisse de 0,63%,, au plus bas depuis le 22 août. Il avait perdu lundi 0,9%, son plus net repli en une séance depuis le mois de décembre.

Après avoir pris acte d'une victoire qu'elle espérait plus large aux législatives de dimanche, la chancelière allemande doit s'atteler à la difficile composition d'une coalition au sein d'un Parlement où l'extrême droite occupe désormais la troisième place.

Le discours sur l'Europe prononcé mardi par Emmanuel Macron, dans lequel le président français s'est déclaré pour une refondation de l'Union européenne, n'a rien fait pour enrayer le repli de la monnaie unique.

"Les élections allemandes sont un revers non seulement pour Merkel mais aussi pour Macron", commente Neil Jones, directeur des ventes de devises de Mizuho. "La politique à l'échelon de l'Union européenne passe maintenant au second plan, derrière les politiques nationales".

CARREFOUR EN TÊTE DU CAC

Du côté des valeurs, Carrefour a pris 3,45%, la plus forte hausse du CAC 40, des traders évoquant une rumeur dans les salles de marché d'un possible rachat du distributeur français par le géant américain Amazon.

L'action reste en recul de plus de 16% depuis le 31 août, soit le lendemain de l'avertissement lancé par le géant de la distribution sur ses résultats annuels.

Dans le sillage de Carrefour, son concurrent Casino a pris 1,76%.

A la baisse, Essilor a cédé 1,57% avec l'annonce par la Commission européenne de l'ouverture d'une enquête approfondie sur le projet de fusion à 46 milliards d'euros entre le français Essilor, numéro un mondial de l'optique ophtalmologique, et l'italien Luxottica (-1,51%), premier fabricant mondial de montures de lunettes.

Alstom a pris 0,64% dans l'attente d'une annonce sur un possible rapprochement de ses activités ferroviaires avec celles de l'allemand Siemens.

A l'heure de la clôture en Europe, la Bourse de New York évolue sans grand changement dans l'attente d'un discours de la présidente de la Réserve fédérale dans lequel les investisseurs chercheront des indices sur le rythme de la poursuite du resserrement monétaire aux Etats-Unis.

L'intitulé du discours que Janet Yellen doit prononcer vers 16h45 GMT à l'occasion d'un forum économique, "L'inflation, les incertitudes et la politique monétaire", est parfaitement dans l'air du temps.

L'appétit des investisseurs pour le risque est limité en outre par une tension qui reste vive sur le dossier nord-coréen. Le régime de Pyongyang semble avoir renforcé ses défenses sur sa côte orientale, rapporte mardi l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. La Corée du Nord a accusé lundi Washington de lui avoir déclaré la guerre et menacé d'abattre les bombardiers américains qui s'approcheraient de ses côtes.

(édité par Juliette Rouillon)

par Patrick Vignal