La collecte sur les ETF européens a triplé entre décembre et janvier pour atteindre le niveau historique de 13,4 milliards d'euros, a révélé Lyxor dans son baromètre mensuel des flux ETF européens. Elle a ainsi dépassé de 23% le précédent record pour un mois de janvier. "Les actions ont collecté l’essentiel des capitaux et ont signé leur meilleure performance mensuelle (11,5 milliards d'euros contre 7,9 milliards d'euros)", précise Lyxor.

Par zones géographiques, la collecte en faveur des actions américaines s'est inscrite en baisse, de 2,6 milliards d'euros en décembre 2017 à 1,7 milliard d'euros en janvier, mais les autres marchés ont bénéficié d'un engouement sans précédent, observe Lyxor. Les actions japonaises ont ainsi attiré des capitaux records sur un mois à 1,2 milliard d'euros. La collecte en faveur des actions européennes a bondi (3,7 milliards d'euros contre -532 millions d'euros le mois précédent). Les actions internationales ont également enregistré une collecte mensuelle historique à 2,2 milliards d'euros.

Du côté des ETF obligataires, les flux entrants ont été divisés par deux par rapport à leur niveau de janvier 2017, pour s'établir à 1,4 milliard d'euros. Les emprunts d'État des marchés développés ont subi une décollecte (-236 millions d'euros par rapport à 290 millions d'euros en décembre), surtout en Europe (-485 millions d'euros). À l'inverse, la collecte en faveur de la dette émergente souveraine a sensiblement rebondi, s'établissant à 896 millions d'euros par rapport à -68 millions d'euros en décembre.

Enfin, conclut Lyxor, "l'attrait grandissant des ETF indexés sur l'inflation se confirme clairement. Les entrées de capitaux vers ce segment plus restreint ont signé leur quatrième mois consécutif de hausse, atteignant 645 millions d'euros."

Ce dynamisme s'explique principalement par la hausse significative des anticipations d'inflation aux États-Unis. Sur ce segment, l'ensemble des capitaux sont allés vers les sous-jacents américains tandis que les ETF indexés sur l'inflation européenne subissaient des dégagements de 152 millions d'euros. En dehors des obligations, les ETF matières premières (476 millions d'euros) et Smart Beta (892 millions d'euros) ont également signé des mois très porteurs.