PARIS, 13 septembre (Reuters) - Voici, en chiffres, les principaux points du dossier de Paris, qui a officiellement obtenu mercredi l'organisation des Jeux olympiques de 2024.

TROIS ÉCHECS

Paris avait auparavant essuyé trois échecs, face à Barcelone (1992), Pékin (2008) et Londres (2012) avant d'obtenir l'édition 2024, un siècle exactement après les derniers Jeux dans la capitale française.

PLUS DE TROIS SEMAINES DE COMPÉTITIONS AU TOTAL

Les Jeux 2024 se dérouleront du vendredi 2 août au dimanche 18 août 2024 et les Jeux paralympiques, également organisés à Paris, du mercredi 4 septembre au dimanche 15 septembre 2024.

PRÈS DE 7 MILLIARDS D'EUROS DE BUDGET

Les promoteurs de Paris 2024 tablent pour l'instant sur un budget de 6,8 milliards d'euros, en comptant l'organisation stricto sensu et le coût des infrastructures, selon des chiffres transmis à Reuters par le comité de candidature.

Initialement, le budget prévisionnel s'élevait à 6,2 milliards d'euros.

Dans son dossier, le comité Paris 2024 fait état de projections "réalistes" et, tout au long du processus de sélection, l'accent a été mis sur le caractère raisonnable de ces Jeux misant sur de nombreuses installations déjà en service.

Historiquement, les dernières éditions ont toutes donné lieu à des dérapages financiers, parfois dans des proportions spectaculaires, comme à Pékin en 2008, où le budget est passé de 2,6 à plus de 30 milliards d'euros, ou à Londres (de 4,8 milliards à environ 11 milliards d'euros).

Les organisateurs promettent aussi d'éviter les "éléphants blancs", ces installations sportives laissées à l'abandon dès les Jeux terminés, comme après les éditions 2004 à Athènes et 2016 à Rio de Janeiro.

Le budget de Paris 2024 se décompose en deux parties : l'une consacrée aux frais d'organisation (installations temporaires, cérémonies ou hébergement des athlètes); l'autre aux infrastructures sportives ou extra-sportives appelées à durer après les Jeux.

Le premier volet est estimé à 3,8 milliards d'euros, financés par une contribution du Comité international olympique (CIO), les recettes de billetterie et les revenus marketing.

Le budget d'investissement, évalué à 3 milliards d'euros, doit provenir pour moitié de financements privés et pour moitié de financements publics, dont 1 milliard d'euros apportés par l'Etat.

Le comité Paris 2024, qui se veut rassurant à propos des risques de dépassement, met en avant que 95% des infrastructures existent déjà ou seront temporaires.

Seuls les villages olympique et média et le centre aquatique devront sortir de terre.

DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ESPÉRÉES

Les Jeux 2024 pourraient générer des retombées économiques allant de 5,3 milliards à 10,7 milliards d'euros sur une période allant de 2017 à 2034, selon une étude d'impact réalisée par le Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges.

Ces retombées seraient tirées de l'organisation des Jeux eux-mêmes, mais aussi des programmes de construction d'infrastructures et du surcroît d'activité dans le secteur touristique.

Les JO pourraient également générer de 119.000 à 247.000 emplois, selon cette étude.

Si plus de la moitié de ces retombées devraient se concentrer sur l'année de l'événement, les dépenses liées à la construction pourraient stimuler l'économie dans les années à venir.

Pour lire le dossier de candidature : http://paris2024.org/medias/bidbook/bb3_fr_inter_02_02_2017_bd.pdf

L'étude d'impact du CDES : http://www.cdes.fr/sites/default/files/files/Expertise/r%C3%A9f%20%C3%A9co/R%C3%A9sum%C3%A9%20%C3%A9tude%20finale%20JO2024.pdf (Cyril Camu et Simon Carraud, édité par Henri-Pierre André)