En hausse

  • Lonza (+13%) : le groupe a confirmé que 2024 sera encore l'année du contrecoup des années covid, mais les derniers résultats sont un peu moins dégradés que prévu, ce qui rassure le marché. De surcroît, les investisseurs accueillent positivement l'annonce selon laquelle le président et CEO par intérim, Albert Baehny, ne briguera pas son maintien en poste. L'annonce de l'arrivée à la présidence de Jean-Marc Huet, président d'Heineken, est de surcroît bien accueillie car elle évite l'entre-soi que craignaient les investisseurs. Reste à trouver un CEO.
  • Rémy Cointreau (+12%) : les résultats du T3 fiscal (la société clôture ses comptes fin mars) n'ont pas réservé de surprises négatives majeures, alors que les analystes avaient un peu le doigt sur la gâchette pour abaisser leurs anticipations. Comme le titre a été malmené dernièrement, il y a un effet de rattrapage spectaculaire. "Pas de mauvaise nouvelle, bonne nouvelle !" en somme. Les bonnes performances de la division spiritueux de LVMH, dont la publication date de la veille au soir, contribuent aussi à rassurer le marché, qui en profite pour faire la fête à Pernod Ricard en parallèle (+6%).
  • LVMH (+8%) : soulagement aussi sur le géant du luxe, qui est parvenu à dégager une belle croissance sur le dernier trimestre de l'année, malgré les ventes contraires. La parole est à Luca Solca, l'analyste en charge du luxe sur Bernstein, qui s'exprimait ainsi au sortir de la conférence de présentation des résultats hier soir : "la conférence téléphonique de l'exercice 2023, concise mais rassurante, se conclut sur une impression de solidité de LVMH et nous réaffirmons notre opinion selon laquelle LVMH est le gagnant structurel le plus important du secteur".
  • Mersen (+7%) : le petit industriel français a dépassé les attentes. "Nous comprenons que cette bonne surprise s’explique essentiellement par un mois de décembre plus dynamique qu’attendu sur les industries de procédés et les semi-conducteurs SiC", note Portzamparc, qui relève de renforcer à acheter sa recommandation en visant 46,10 EUR..
  • Merck KGaA (+6%) : le titre est le bénéficiaire d'un billard à plusieurs bandes. Les chiffres rassurants de Lonza (+13%) et de Sartorius Stedim Biotech (+5%) pourraient signifier la fin de la purge sur les acteurs des équipements médicaux en Europe. Merck KGaA est à la fois une pharma, un CMDO et un fournisseur de technologies.
  • SGS (+6%) : le marché joue la remise à plat sur le dossier. Les résultats 2023 ne sont pas fous, loin de là, mais ils ont été dévoilés en même temps qu'un plan 2027 qui a l'air de séduire les analystes. Le changement de CEO est aussi cité par les professionnels comme un vecteur positif. Géraldine Picaud va succèder à Frankie Ng. Elle avait rejoint SGS comme directrice financière il y a peu, en provenance d'Holcim.
  • JCDecaux (+6%) : belle surprise sur le dossier, avec l'annonce d'une croissance de 9,4% du chiffre d'affaires au quatrième trimestre. "Un bon résultat par rapport au consensus", note UBS qui pense aussi que la nouvelle d'une amélioration séquentielle en Chine devrait être accueillie positivement.

En baisse

  • Groupe LDLC (-9%) : douche froide pour le détaillant de produits technologiques français. Le troisième trimestre fiscal est marqué par des ventes en baisse, qui poussent l'entreprise à modérer ses prévisions annuelles. "Le groupe a été pénalisé par un marché du BtoB toujours en retrait avec une baisse significative : -17,5%", souligne Florent Thy-tin chez TP ICAP, qui était prudent sur le dossier avant l'annonce et qui ne l'est pas moins désormais.
  • Cegedim (-8%) : le chiffre d'affaires annuel ressort sous les attentes. C'est d'autant plus étonnant que le groupe avait relevé ses prévisions en octobre. Du coup, un petit drapeau rouge sur la visibilité s'agite, entraînant la chute de l'action.
  • Telia (-6%) : l'opérateur de télécommunications a annoncé un bénéfice de base pour le quatrième trimestre globalement conforme aux attentes du marché, tout en guidant cette année sur une croissance de son Ebita de 1 à 5%. Pourquoi la baisse ? "Le dividende est maintenu à 2 SEK pour 2023, ce qui devrait refroidir les investisseurs ce matin", estime l'analyste Jean-Michel Salvador.
  • Signify (-4%) : le groupe a dépassé ses prévisions du T4, mais les analystes pointent surtout la déception sur le chiffre d'affaires. Les réductions de coûts ont permis à Signify de faire bonne figure sur les résultats. "Si l'absence de prévisions de ventes était prévisible, elle nous laisse penser que le premier semestre sera faible malgré des chiffres comparatifs satisfaisants. De plus, suite aux bons chiffres d'Acuity, le marché s'attendait probablement à des prévisions de marges plus élevées", note UBS.