• Graphique n°1 : Le constructeur BYD dépasse Tesla au rang de n°1 mondial 

Source : Zonebourse 

Alors que la course à la voiture électrique fait rage, le constructeur automobile chinois BYD  (abréviation pour Build Your Dreams, soit “construisez vos rêves”) a dépassé le constructeur américain Tesla en 2022à la tête du meilleur vendeur de voitures électriques et hybrides. BYD a vendu près de 1.858.364 véhicules, soit plus de 3 fois plus qu’en 2021. Tesla se place 2ème avec 1.314.319 véhicules vendus, soit une augmentation de 40% d’une année sur l’autre. 

Même si le constructeur chinois possède 18% de parts de marché à l’échelle mondiale, BYD  a une présence limitée sur les marchés étrangers ; cependant cela pourrait changer assez rapidement. L'entreprise prévoit de s'implanter massivement en Europe, où elle compte construire des usines afin d'éviter les droits de douane de l'UE sur les importations de voitures chinoises. Elle construit également une usine en Thaïlande pour produire des modèles avec conduite à droite pour des marchés comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. 

Ce qui est assez marrant avec BYD, c’est que la société a commencé à se lancer dans l’automobile qu’en 2003 avec le rachat de Qichuan Automobile. Auparavant, la société se concentrait sur le marché de la batterie au nickel-cadmium (65% de PDM) et au lithium-ion (30% de PDM). Comme quoi, on peut partir de loin et devenir le leader mondial d’un marché aussi saturé et mature que l’automobile en moins de 20 ans. 

  • Graphique n°2 : Visualisation de la dette des Etats-Unis 

Source : Visual Capitalist 

Difficile de se représenter 31 400 de milliards de dollars. C’est le montant de la dette des Etats-Unis, le pays le plus endetté du monde. Comparé à l'hypothèque américaine moyenne, le niveau actuel de la dette fédérale est 230 millions de fois plus élevé. Tout ça donne le vertige. Pour mieux se représenter le montant de cette dette fédérale, Julie Peasley a estimé la place que prendrait cette somme d'argent si elle devait empilée avec des billets de 1$. La réponse : un peu moins de 8 tours Willis Tower, un gratte-ciel de Chicago de 442 mètres de hauteur. 

  • Graphique n°3 : La répartition du patrimoine des français 

Ce graphique date un peu (2015) mais est globalement toujours d’actualité dans les grandes lignes. Il affiche la répartition du patrimoine des français en fonction des classes d’actifs. Sans surprise, la part de la population la plus modeste détient la plupart de son patrimoine en cash, en dépôt bancaire ou dans des livrets types Livret A ou LEP. Puis, quand on monte un peu dans les classes sociales, on découvre vite l’engouement des français et de la classe moyenne pour l’immobilier qui représente environ 70-80% du patrimoine pour la moyenne des français. Puis les actifs financiers (actions, obligations, etc) prennent une place plus importante lorsqu’on monte encore vers les classes les plus aisées. Les 1% les plus riches possèdent la majorité de leur patrimoine en actifs financiers. 

  • Graphique n°4 : La bulle spéculative sur le lithium a finalement éclaté 

Le cours du carbonate de lithium s’est effondré de 50% depuis novembre dernier en passant de 80.000€ à 40.000€ la tonne en mars 2023. Alors que la course à la voiture électrique entraîne un bouleversement dans les chaînes d'approvisionnement, la demande en matières premières pour fabriquer les batteries nécessaires à leur utilisation fait l'objet de tensions géopolitiques. Ce marché résonnait alors comme un théâtre de spéculations impressionnantes autour du cours du lithium, appelé désormais l'or blanc (en opposition à l'or noir, le pétrole). Je prévenais des dangers de cette bulle spéculative sur les plus hauts en en novembre 2022  notamment dans cet article : “Lithium : La bulle spéculative de l'or blanc ?”. 

Tous les signes convergeaient vers l'hypothèse d'une bulle spéculative assez typique de ce que l'on observe dans l'industrie minière. La flambée du cours du lithium (ici mesuré avec le cours du carbonate de lithium négocié en Chine) était tout à fait impressionnante puisqu’on était passé de moins de 10.000€ à près de 80.000€ la tonne de carbonate de lithium. Dans l'histoire, ce genre d'envolée des prix dans les matières premières finit toujours par retomber tel un soufflé. 

Le narratif de cette bulle spéculative est le suivant : “La voiture électrique va remplacer la voiture à essence. Il faut en moyenne 5 kg de lithium pour fabriquer les batteries d’une voiture électrique. Donc en faisant des projections un peu simplistes avec la croissance de son usage, on tombe sur une demande mondiale qui pourrait être multipliée par quatre à six d’ici 2030”. Et paf, voilà comment on crée une bulle. 

J'analysais alors les acteurs du secteur (Albemarle, Lithium Americas, Piedmont Lithium, Livent Corporation, etc) et tout me semblait surréaliste : la valorisation était déconnectée de la réalité, que cela soit pour le cours du lithium comme pour les entreprises. 

Tous les signaux étaient au rouge : valorisations absurdes, cours de bourse parabolique, augmentation de capital en séries, narratif "facile", clientèle retail emballée et investie, hedge fund au capital, insiders vendeurs à ces cours, etc. Les signes ne trompent pas. Cela a fait également l'objet de ma prédiction pour 2023, à retrouver dans les "Miscellanées 2023 de Zonebourse", un article que l'on publie chaque fin d'année pour annoncer ce qu'il pourrait se passer l'année d'après. 

Malgré le timing parfait de l'annonce de cette bulle et de son éclatement qui suit, il faut reconnaître qu'il y avait une grande part de chance. En effet, le futur est par nature imprévisible et le marché aurait pu rester irrationnel encore longtemps. En espérant avoir alerté certains lecteurs. 

  • Graphique n°5 : Le géant de la beauté est français 

Source : Quartr

Finissons comme d'habitude cette rubrique par une entreprise qualitative en un graphique. Cette semaine, L’Oréal est à l’honneur. La société se place comme une des rares valeurs de croissance durable qualitative dans le secteur de la consommation de base en Europe. Le groupe français possède des marques de cosmétiques de luxe (YSL, Lancôme, Armani, Diesel, etc) et grand public (L’Oréal Paris, Garnier, Maybelline, etc), des produits professionnels (Redken, Kérastase, Baxter, etc) et de la cosmétique active (La Roche-Posay, Vichy, CevaVe, etc). 

L’entreprise a publié des chiffres records lors du T1 2023, bien au-dessus des attentes. Le chiffre d'affaires du T1 2023 a augmenté de 13% en glissement annuel (+14,6% en glissement annuel sur la base des chiffres publiés) pour atteindre 10,4 milliards d'euros. Toutes les régions ont connu une croissance à deux chiffres, à l'exception de l'Asie du Nord, en raison de la réduction des stocks en Chine en tout début d'année. 

Découvrez une analyse plus approfondie ici : “L’Oréal : Une croissance équilibrée

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