Le procès de Bill Hwang, à la tête d'Archegos Capital Management, s'ouvre. La défense insiste sur le fait qu'Archegos était un family office, gérant exclusivement les fonds de Hwang sans impliquer de capitaux extérieurs. Elle précise que les pertes encourues étaient celles de Hwang en personne, et non celles d'investisseurs tiers. Néanmoins, il est reconnu que les banques ont essuyé d'importantes pertes via les accords de swap conclus avec l'entreprise de Hwang.

L'argumentation de la défense se concentre également sur les investissements spécifiques de Hwang, en particulier autour de Viacom CBS, expliquant à un jury peu averti des arcanes financiers que Hwang misait sur des actions en lesquelles il avait une forte conviction, à l'instar de ses investissements antérieurs dans Netflix, qui s'étaient révélés très profitables.

Ce procès, perçu comme une affaire majeure de criminalité financière aux États-Unis, pourrait s'étendre sur plusieurs semaines. Des témoins, y compris des interlocuteurs de chez UBS et deux collaborateurs d'Archegos ayant reconnu leur culpabilité, sont attendus à la barre, afin de déterminer leur degré d'autonomie et l'influence de la culture d'Archegos.

La défense entend montrer que les banques ont agi de leur propre chef, mettant en évidence leur empressement à collaborer avec Hwang lorsqu'il était au sommet de sa carrière. Des questions complexes, notamment sur le rôle de Credit Suisse et son évaluation des risques, seront examinées, la banque ayant subi des pertes significatives.

Bill Hwang fait face à plusieurs chefs d'accusation, dont le racket, la fraude en valeurs mobilières et la fraude électronique, chaque accusation pouvant entraîner jusqu'à 20 ans de prison.

 

Bloomberg TV fourni par MT Newswires

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