Zurich (awp) - Les prix des appartements et des maisons ont poursuivi leur croissance au deuxième trimestre, selon une étude de Raiffeisen publiée lundi. Tandis que les premiers ont enregistré une progression de 1,8% sur un trimestre, les seconds ont affiché une hausse de 2,8%. La faiblesse des taux d'intérêt et le niveau élevé des loyers attire toujours les acheteurs, essentiellement vers la propriété par étage.

La demande pour les maisons reste "intacte", le faible volume de l'offre compensant les prix et les exigences régulatoires élevées. Dans le segment de prix supérieur à 1,5 mio CHF hors des centres urbains un effet de ralentissement se fait toutefois ressentir, ce type de bien étant annoncé en moyenne pendant quatre à cinq mois, soit 1-1,5 mois de plus qu'il y a un an. En région rurale, les annonces pour des ventes de maisons sont publiées en moyenne pendant deux mois avec une tendance à la hausse.

Pour les appartements, la demande reste forte grâce aux faibles coûts de financement. La différence entre coûts des loyers et des hypothèques joue également en faveur de la propriété par étage. Raiffeisen a ainsi calculé que pour un 100m2, un loyer coûte 350 CHF de plus par mois qu'une mensualité hypothécaire. Pour arriver à un niveau équivalent, les taux d'intérêt devraient "fortement augmenter", selon la banque.

Les coûts hypothécaires demeurent cependant encore très faibles et proches des plus bas historiques pour un emprunt à taux fixe sur dix ans. Ce dernier ne devrait que faiblement progresser cette année, même avec la normalisation de la politique monétaire par la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE). Les hypothèques à court terme devraient rester "à un très faible niveau" en Suisse.

Au niveau de la location, la forte activité de construction dans les régions urbaines et rurales, alors que le solde migratoire continue de reculer, et le coût de la location par rapport à l'achat risquent de se traduire par une hausse des taux de vacance. Les loyers ont pourtant reculé en moyenne de 0,5% sur le trimestre.

Cette tendance risque de s'amplifier, vu la forte activité de construction. Les demandes de permis de construire laissent entrevoir 50'000 nouveaux appartements cette année, alors que le nombre de nouveaux foyers a progressé de 40'000 l'année dernière.

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