Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé en baisse de 0,40% jeudi, pénalisée par des publications d'entreprises et rattrapée par les craintes autour de la politique monétaire américaine.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 29,18 points à 7.252,39 points.

Le marché britannique a perdu du terrain dès l'ouverture dans le sillage de la Bourse de New York qui a été refroidie mercredi par des commentaires de la Réserve fédérale américaine (Fed) confirmant sa volonté de poursuivre les hausses de taux d'intérêt.

"Les Bourses mondiales restent sous pression alors que le compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine a ravivé les inquiétudes sur une hausse des taux plus rapide et vive que prévu", note Mike van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

Il observe en outre que "des résultats d'entreprises mitigés au Royaume-Uni ont pesé sur la tendance", alors que la révision à la baisse à 1,7% de la croissance britannique en 2017 a eu quant à elle peu d'impact.

Le marché a fait face à une série de publications, dont certaines n'ont pas été à la hauteur des attentes des investisseurs.

Le groupe de défense BAE Systems a souffert (-2,73% à 585 pence) après avoir dévoilé un bénéfice net en repli en 2017 en raison d'une dépréciation dans ses activités de renseignement. Il s'est montré en outre prudent pour 2018 malgré le soutien espéré de l'augmentation des dépenses d'armement des gouvernements.

Le cigarettier British American Tobacco (BAT) a lâché 2,15% à 4.354,50 pence. Le groupe a vendu moins de cigarettes mais a tout de même amélioré ses résultats en 2017 grâce à l'acquisition récente de l'américain Reynolds.

Le groupe minier Anglo American a terminé en légère hausse (+0,19% à 1919,50 pence), après avoir doublé son bénéfice net en 2017 à la faveur de la bonne orientation des cours des matières premières. Les investisseurs se sont toutefois attardés sur un dividende moins élevé que prévu mais le titre est sorti du rouge grâce à un rebond des prix des métaux industriels sur le marché.

En revanche, la banque Barclays a brillé (+4,40% à 211 pence). Elle est certes passée dans le rouge en 2017 en raison du coût du désengagement de ses activités africaines, mais la direction a promis de doubler le dividende versé aux actionnaires cette année.

Le fournisseur d'énergie Centrica a bondi (+7,53% à 142,15 pence, plus forte hausse de l'indice) après l'annonce d'un plan de restructuration passant par la suppression de 4.000 emplois pour contrer la baisse de ses résultats compte tenu de difficultés au Royaume-Uni et aux États-Unis.

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