Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé vendredi en baisse de 0,46%, dans un marché peu emballé par les chiffres décevants de la croissance au Royaume-Uni et aux Etats-Unis et qui digérait les résultats de grandes banques.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a cédé 33,23 points pour terminer à 7.203,94 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a grimpé toutefois de 1,26%, grâce à l'excellent début de semaine qui a suivi l'arrivée en tête du centriste Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle française, un candidat plutôt apprécié des investisseurs.

Les annonces officielles de la croissance de plusieurs pays développés pour le premier trimestre n'ont pas enthousiasmé au cours de la journée, avec des déceptions notamment du côté du Royaume-Uni (0,3% d'un trimestre sur l'autre) et des Etats-Unis (0,7% en rythme annualisé).

Les principaux mouvements ont toutefois été inspirés par le secteur bancaire, avec la publication de nouveaux résultats de mastodontes pour le premier trimestre.

Barclays a essuyé une lourde perte de 5,22%, terminant à 212,25 pence. Son bénéfice net a été divisé par plus de deux, à cause entre autres d'une lourde dépréciation de ses activités en Afrique. Au-delà, les investisseurs ont été douchés par les résultats en demi-teinte de son activité marché.

Dans la foulée, Standard Chartered, très présente dans l'activité de banque d'investissement et sur les marchés, a perdu 2,71% à 721,20 pence.

Au contraire, RBS a bondi de 4,74% à 265,40 pence, finissant en tête de l'indice vedette. La banque, qui appartient encore en majorité à l'Etat britannique, a annoncé son retour dans le vert. Elle a profité d'une chute des dépenses engagées pour solder l'héritage désastreux de la crise financière et d'une bonne tenue de ses activités au Royaume-Uni.

Lloyds Banking Group a terminé pour sa part en léger progrès de 0,33% à 69,20 pence. Le Trésor britannique a annoncé dans la matinée avoir vendu 1% supplémentaire du capital de la banque qu'il avait sauvée pendant la crise financière. La part de l'Etat dans Lloyds est désormais passée sous la barre symbolique de 1% du capital.

Hormis les banques, la principale évolution du jour a été le fait du spécialiste des cliniques privées Mediclinic International, qui a chuté de 4,42% à 821 pence. Des opérateurs ont pris des bénéfices sur le titre qui s'était envolé jeudi de 17,5%, après des changements annoncés dans la prise en charge des soins par les autorités à Abou Dhabi, un des principaux marchés du groupe.

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