WASHINGTON, 24 mai (Reuters) - De hauts responsables du renseignement russe et du Kremlin ont réfléchi à la manière d'influencer Donald Trump en se servant de certains de ses conseillers, rapporte mercredi le New York Times qui s'appuie sur sources proches du renseignement américain.

Ces trois sources affirment que Moscou a jeté son dévolu sur Paul Manafort, à l'époque directeur de campagne de Donald Trump, et sur Michael Flynn, général américain à la retraite et conseiller de Donald Trump.

Nommé par Donald Trump pour diriger le conseil de sécurité nationale, Michael Flynn a été contraint de démissionner le 13 février, 24 jours seulement après l'investiture du président républicain, à la suite de révélations sur ses contacts avec l'ambassadeur russe à Washington.

Michael Flynn, dont il a été établi qu'il avait caché au vice-président Mike Pence une partie du contenu de sa discussion avec Sergueï Kislyak, est une figure centrale des différentes enquêtes ouvertes sur les accusations d'ingérence russe pendant la campagne électorale 2016 et sur une possible collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump et Moscou.

Le Congrès et le département de la Justice enquêtent sur de possibles interférences russes dans la campagne électoraler américaine et sur de possibles collusions entre des proches de Donald Trump et la Russie.

Mardi, l'ancien directeur de la CIA, John Brennan, a fait part à la commission du renseignement du Sénat américain des préoccupation de l'agence qu'il dirigeait alors devant la multiplication d'informations indiquant que des proches de l'équipe de campagne de Donald Trump avaient eu des contacts avec des représentants de Moscou. (Warren Strobel, Nicolas Delame pour le service français)