Nasdaq : Un cycle de forte croissance
Les valeurs technologiques américaines, à l’image du Nasdaq 100, rentrent dans leur 9e année de progression. Une séquence temporelle d’une rare intensité. En effet, depuis 2009, les composantes de cet indice de référence ont connu en moyenne une avancée de 410 %. De quoi, inciter les investisseurs à se poser la question sur la durabilité de ce cycle croissant.
Ces « GAFA » affichent une santé de fer avec des taux de croissance non-conventionnels et surtout des finances pléthoriques. Le cash coule à flot dans ces véritables écosystèmes, ce qui leur permet de poursuivre leur course à l’innovation pour aller dans d’autres dimensions et continuer à contrôler une part significative de nos vies numériques.
Ces « méga-groupes » surfent sur des cycles de forte croissance et dégagent, par conséquent, de la trésorerie qui leur sert à gratifier l’actionnariat par des rachats d’actions ou par la distribution de dividendes. Apple, en est l’exemple parfait où l’action génère un rendement de plus 2 % compensant parfois un rythme de valorisation moins soutenu : le dividende prend le relais de la performance boursière afin de maintenir l’intérêt des actionnaires.
Cet engouement des actions a entrainé l’indicateur de volatilité (VXN) adossé au Nasdaq 100 sous le seuil des 14 %, matérialisant ainsi une période apaisante sur les places financières.
Les récents records boursiers coïncident, certes, avec des chiffres de plein emploi mais c’est surtout depuis l’élection de D.Trump que les investisseurs se sont montrés très réactifs en intégrant le risque haussier lié à l’implantation d’une politique de relance budgétaire en 2017. Les taux sont remontés très vite et avec eux tous les actifs dynamiques comme les actions.
Néanmoins, il convient de mettre en exergue certaines inconnues liées aux attentes très ambitieuses matérialisées par des avancées indicielles de fortes portées. Finis le temps de la campagne et celui de la transition, place au pouvoir et là, les effets sur l’économie réelle ne sont ne pas acquis à l’avance.
Le défi des valeurs technologiques américaines restera de garder leurs fortes positions dans un environnement de réduction du libre-échange, à l’image d’Apple qui voit en la Chine, une place fondamentale dans ses revenus. Un challenge de plus pour ces groupes qui ont pleinement profité de la mondialisation.