Hong Kong (awp/afp) - La Bourse de Hong Kong a terminé mardi à un niveau record de clôture, sous l'effet des investissements venus du continent et d'un sentiment d'optimisme sur les marchés internationaux.

L'indice composite Hang Seng a bondi de 1,81%, soit 565,88 points, pour terminer à 31.904,75 points.

En Chine continentale, l'indice composite Shanghai a avancé de 0,77% (26,10 points) à 3.436,59 points, avec un volume d'échanges de 266,6 milliards de yuans (33,8 milliards d'euros).

L'indice composite de Shenzhen a pris 0,72% (13,79 points) à 1.927,56 points dans un volume d'échanges de 268,7 milliards de yuans (34,07 milliards d'euros).

L'indice Hang Seng dépasse ainsi le précédent record de clôture recensé le 30 octobre 2007, avant l'éclatement de la crise financière internationale qui avait vu plonger les places mondiales.

Le niveau atteint mardi en clôture reste cependant en deçà du record historique absolu de 31.958,41 points atteint en séance, en octobre 2007 également, mais les analystes s'attendent à ce que ce seuil soit dépassé rapidement.

Selon eux, cette hypothèse est renforcée par des perspectives économiques optimistes et par l'espoir de bons résultats d'entreprises après la décision de Donald Trump le mois dernier de baisser les impôts sur les sociétés.

Grâce à une série de records à Wall Street, la Bourse de Hong Kong s'est envolée de 36% en 2017 puis a enchaîné début 2018 des hausses pendant quatorze séances consécutives.

Selon Kenny Wen, analyste d'Everbright Sun Hung Kai, l'indice Hang Seng pourrait franchir le seuil des 34.000 points d'ici la fin de l'année grâce à un dollar américain faible et des résultats de sociétés attendus en hausse.

Il a relevé l'intérêt croissant des investisseurs chinois du continent, séduits par des valeurs relativement meilleur marché comparé aux places de Shanghai et Shenzhen.

Raymond Cheng, chef stratégie pour l'Asie de JPMorgan, a lui estimé que l'on devait s'attendre à cette hausse "après près de huit à neuf ans de baisse". L'an dernier, a-t-il dit à Bloomberg, "nous avons eu une forte montée qui est justifiée à mon avis par la hausse des résultats".

Un des grands gagnants mardi a été Hong Kong Exchanges and Clearing, qui gère la Bourse: son titre a grimpé de 5,87% à 288,40 dollars de Hong Kong (HKD), prenant 25% par rapport au mois dernier.

Le poids lourd Tencent, premier groupe asiatique à avoir rejoint l'an dernier le club très fermé des 500 groupes ayant une valorisation boursière de 500 milliards de dollars, a gagné 2,54% à 444,20 HKD.

Sur le continent, les valeurs immobilières "ont été largement sous-estimées et les investisseurs commencent à devenir plus confiants sur leurs ventes", a estimé Li Daxiao, analyste de Yingda Securities.

"Un yuan plus fort pourrait également aider le secteur de l'immobilier à attirer plus d'investissements", a-t-il ajouté.

Le renforcement du yuan a soutenu le secteur. La devise a atteint son plus haut niveau en deux ans lundi à 6,4138 yuans pour un dollar, après des informations selon lesquelles la banque centrale allemande inclurait la monnaie chinoise dans ses réserves de devises, un pas supplémentaire vers l'internationalisation de cette monnaie.

Les titres Greenland Holdings, coté à Shanghai, et China Merchants Shekou Industrial Zone Holdings, coté à Shenzhen, ont tous deux grimpé de 10%, la limite quotidienne de hausse autorisée, terminant respectivement à 10,13 yuans et 23,93 yuans.

Les valeurs bancaires ont avancé à Shanghai: le géant ICBC a gagné 2,49% à 6,59 yuans et China Construction Bank 1,98% à 8,23 yuans.

Les marchés attendent par ailleurs la publication jeudi des chiffres de la croissance chinoise pour 2017, avec un PIB attendu en hausse par rapport à l'année précédente.

Selon un panel d'experts sondés par l'AFP, le géant asiatique devrait avoir vu sa croissance accélérer à 6,8% l'an dernier, après avoir enregistré en 2016 sa pire performance depuis plus d'un quart de siècle (6,7%). De quoi surpasser largement l'objectif officiel "d'environ 6,5%" que s'était fixé Pékin.

afp/rp