Alimenté par les revenus de l'industrie pétrolière et gazière, ce fonds est considéré comme une police d'assurance lorsque les réserves naturelles seront épuisées. Tout changement le concernant sera donc examiné de très près aussi bien par l'exécutif que le législatif.

La commission propose qu'à l'avenir, le fonds soit géré par une nouvelle société d'investissement publique dotée d'un conseil d'administration nommé par le gouvernement et disposant d'un mandat défini par le ministère des Finances.

"L'activité de banque centrale tout comme la gestion de portefeuille exigent bien plus qu'avant du conseil d'administration (de la banque centrale), des dirigeants et de l'organisation", explique le président de la commission Svein Gjedrem, lui-même ex-gouverneur de l'institut d'émission norvégien.

"De plus, les activités sont par nature différentes et l'étendue des tâches est conséquente. Avec deux entités différentes, les compétences professionnelles et les organes de gouvernance pourront plus facilement s'adapter à leurs tâches".

Ces recommandations seront examinées de près par la classe politique norvégienne, qui avait dit attendre la publication du rapport avant de décider dans quels nouveaux actifs le fonds pourrait éventuellement investir.

Le fonds, géré par un département de la banque centrale, investit dans des obligations, des actions, de l'immobilier à travers le monde mais il souhaite se diversifier dans des actifs à rendement plus élevé, les infrastructures par exemple.

La Norges Bank a bien accueilli ce rapport. Son conseil non seulement la gère mais il supervise aussi le fonds souverain et définit la politique monétaire mais cela devrait changer, indique la commission, qui propose également de réorganiser l'institut d'émission.

Ces propositions seront examinées au cours d'auditions publiques et tout changement devra être approuvé au final par le Parlement.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Joachim Dagenborg