L'UBP fait reposer sa gestion active des risques sur une sous-exposition au marché obligataire européen au profit du marché américain et sur le recours à des dérivés permettant des "carry" et "roll-down" supérieurs. "En termes de bond-picking, nous apprécions les obligations d’entreprises investment-grade américaines de maturité 4 ans, dont la performance se compose actuellement d’un rendement proche de 3%, plus un "roll-down" de 1%", détaille Christel Rendu de Lint, responsable de la gestion obligataire à l'UBP.

Plus globalement, le gestionnaire d'actifs privilégie une approche d'investissement non contrainte, dite de "performance absolue" et met en garde contre les risques qui pèsent sur le segment "euro aggregate".

Ce dernier pourrait être pénalisé dans un avenir proche par le risque de taux autrement dit de correction pour les marchés obligataires les plus sensibles aux taux - lié à la normalisation de la politique aux Etats-Unis et à ses conséquences sur les actifs européens. "Les taux d'intérêt américains ont déjà rebondi de 50 points de base (pour le taux à 10 ans) depuis leur plus bas de juin 2016. Les taux européens ont suivi et continueront de suivre cette tendance dans les mois à venir", souligne Christel Rendu de Lint, responsable de la gestion obligataire à l'UBP.

Encore plus proche de nous, les élections françaises représentent clairement un risque. "L'hypothèse de l'arrivée au pouvoir d'un parti extrémiste et d'un "Frexit" est à ce stade assez improbable. Cela dit, un tel scénario, s'il se produisait, aurait un effet désastreux sur les marchés obligataires souverains européens. Les investisseurs ne peuvent pas ignorer ce risque, même faible", prévient Christel Rendu de Lint.