(Répétition sans changement d'une dépêche diffusée dimanche)

16 juillet (Reuters) - Après les banques en hors d'oeuvre vendredi, la saison des résultats va entrer dans le dur à Wall Street cette semaine et monopoliser l'attention des investisseurs en l'absence de statistiques économiques d'importance.

Les bénéfices des entreprises de l'indice S&P-500 sont attendus globalement en hausse de 8,1% sur un an au deuxième trimestre, selon les estimations recueillies par Thomson Reuters I/B/E/S.

Les publications du trimestre avril-juin suscitent une attente particulière en raison de la valorisation élevée du S&P-500, qui se traite 17,3 fois les bénéfices attendus, contre une moyenne de long terme de 15.

L'indice a gagné 1,4% la semaine dernière pour conclure sur une clôture record de 2.459 points vendredi, après un pic absolu de 2.463 en séance. Le Dow Jones, en hausse de 1,04% sur la semaine, a lui aussi fini sur un record vendredi tandis que le Nasdaq Composite a gagné 2,6% en cinq séances, sa plus forte progression hebdomadaire de l'année.

Le marché a été soutenu par des déclarations de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, assurant que les taux d'intérêt n'auraient pas à être relevés "encore tant que cela" et par des indicateurs d'inflation et de ventes au détail qui, dans la foulée, ont eux aussi semblé éloigner la perspective d'un nouveau tour de vis monétaire après les deux hausses de taux déjà intervenues cette année.

Cette perspective a pesé sur les valeurs financières , seul indice sectoriel du S&P-500 en baisse vendredi, d'autant que les premiers résultats dans le secteur ont laissé une impression mitigée.

JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo ont certes affiché des bénéfices supérieurs aux attentes mais la lecture détaillée de leurs résultats d'activités et leurs prévisions pour l'ensemble de l'année ont déçu.

Bank of America et Goldman Sachs publient à leur tour leurs comptes mardi, suivis le lendemain par Morgan Stanley.

Au-delà du secteur bancaire et de ses spécificités, la semaine va permettre de prendre connaissance des premiers résultats de valeurs industrielles, pharmaceutiques et technologiques.

Johnson & Johnson donnera mardi le coup d'envoi des publications dans le secteur pharma et General Electric et Honeywell International en feront autant dans l'industrie vendredi, sans oublier ce même jour Schlumberger , le numéro un mondial des services parapétroliers.

Aux techs, IBM mardi et Microsoft jeudi intéresseront tout particulièrement les investisseurs.

L'agenda économique sera calme avec tout juste une statistique immobilière et des enquêtes régionales de la Réserve fédérale sur le secteur manufacturier.

L'indice "Empire State" de la Fed de New York, publié lundi, est attendu en nette baisse à 15,00 contre 19,80 en juin et ce recul pourrait être confirmé jeudi par l'indice "Philly Fed" de la Fed de Philadelphie, prévu à 23,7 contre 27,6.

Le département du Commerce publiera dans l'intervalle les mises en chantier du mois de juin, que les économistes attendent en hausse de 8,3% par rapport à mai.

Cette statistique est particulièrement attendue alors que l'indice sectoriel de la construction résidentielle a bondi de 32% depuis le début de l'année à Wall Street, atteignant le 12 juillet un plus haut de 10 ans.

Par contraste, l'indice large S&P Composite 500 affiche une progression de 9%, trois fois moindre.

"Le secteur de la construction immobilière a bénéficié d'un sentiment très positif mais au niveau atteint aujourd'hui je ne suis pas acheteuse de ces valeurs", dit Erin Brown, gérant de portefeuille chez UBS O'Connor à New York. "Les cours ont monté plus vite que ce que justifiaient les données économiques et il y a de meilleures poches de valeur ailleurs sur le marché." (avec Sinead Carew et Rodrigo Campos, Véronique Tison pour le service français)