(Actualisé avec volumes et autres actifs)
* Le Dow perd 0,68%, le S&P-500 0,64% et le Nasdaq 1,02%
* Prises de bénéfices sur les technologiques
* General Electric perd plus de 4%
* Neuf secteurs du S&P-500 dans le rouge
* La hausse des prix à la consommation ralentit
* Le dollar recule
par April Joyner
NEW YORK, 13 mars (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, le limogeage du secrétaire d'Etat Rex Tillerson ayant éclipsé l'annonce du ralentissement de la hausse des prix à la consommation, qui avait soutenu les trois principaux indices à l'ouverture.
Le président américain Donald Trump a annoncé le renvoi du
secrétaire d'Etat Rex Tillerson et son remplacement par le
directeur de la CIA Mike Pompeo.
Rex Tillerson, ex-PDG de la compagnie pétrolière Exxon
Mobil, avait pris la tête de la diplomatie américaine à
l'arrivée de Donald Trump à la Maison blanche. Il a annoncé
qu'il quitterait son poste le 31 mars.
Les relations entre le président et son désormais ex-chef de
la diplomatie, qui ont maintes fois affiché leurs divergences,
notamment sur la Corée du Nord et l'Iran et pas plus tard que
lundi sur la Russie, n'ont jamais été au beau fixe.
Le départ de Rex Tillerson intervient une semaine après la
démission du conseiller économique de la Maison blanche, Gary
Cohn, en désaccord avec les mesures protectionnistes annoncées
par Donald Trump.
"Pompeo est connu pour être un vrai 'faucon' en matière de
commerce et de politique étrangère', relève Jim Awad, de chez
Hartland &Co. "Il n'y a personne pour faire contrepoids à Donald
Trump. C'est inquiétant pour le marché."
Cette nouvelle a éclipsé l'annonce du ralentissement de la
hausse des prix à la consommation, qui avait porté les marchés à
l'ouverture.
L'inflation de base, soit hors alimentation et énergie, a
progressé de 1,8% en février, comme en janvier, un chiffre
conforme aux attentes.
Ce léger ralentissement, qui intervient après l'annonce
vendredi d'un ralentissement de la hausse du salaire moyen
hebdomadaire le mois dernier, conforte l'hypothèse que la
remontée de l'inflation devrait être graduelle et que la Réserve
fédérale ne devrait pas durcir sa politique.
Le dollar a effacé ses gains face à un panier de devises de
référence après la publication de cette statistique et a
reculé de 0,2%. L'euro, lui, a progressé de 0,5% face au billet
vert, autour de 1,2363 dollar.
Le rendement des Treasuries à 10 ans < US10YT=RR> a baissé,
repassant sous 2,85%, après avoir atteint 2,87% lundi.
LES TECHS ET LES FINANCIÈRES ACCUSENT LE COUP
L'indice Dow Jones a perdu 171,58 points, soit 0,68%,
à 25.007,03.
Le Standard & Poor's 500, plus large, a reculé de
17,71 points, soit 0,63%, à 2.765,31.
Le Nasdaq Composite a cédé 77,31 points, soit 1,02%,
à 7511,012.
Les technologiques et les financières ont
signé les deux plus fortes baisses sectorielles du S&P-500,
accusant respectivement un repli de 1,21% et de 1,09%
Microsoft (-2,44%), Facebook (-1,56%) et
Alphabet (-2,23%) ont pesé sur le Nasdaq et le
S&P-500.
"La technologie a très bien progressé hier et la semaine
dernière et il y a des prises de bénéfices, mais il s'agit
seulement d'une pression à court terme", remarque Ken Polcari,
de chez O'Neil Securities.
Seuls deux des onze secteurs du S&P ont fini dans le vert,
les valeurs des services aux collectivités signant la
plus forte hausse avec +0,21%, devant la santé
(+0,15%).
Dans le sillage de la baisse des cours du pétrole, le
compartiment de l'énergie a accusé un repli de 0,72%,
Exxon perdant 0,94%. GE, PLUS FORTE BAISSE DU DOW
Aux valeurs, General Electric a abandonné 4,44%, plus
forte baisse du Dow. JPMorgan a abaissé son objectif de cours de
14 à 11 dollars, considérant que le conglomérat industriel
n'était pas une "action de sécurité" dans un marché volatil.
Qualcomm a perdu 4,95%. Donald Trump a signé lundi
soir un décret présidentiel interdisant le rachat de Qualcomm
par Broadcom, un projet de 117 milliards de dollars (95
milliards d'euros) pour des motifs de sécurité nationale.
Broadcom s'est lui replié de 0,62%.
United Continental a pris 0,83% après le relèvement
de sa prévision de chiffre d'affaires par passager par siège
disponible et par mille (PRASM) pour le premier trimestre et de
sa prévision de marge avant impôt.
Monsanto a gagné 0,35%. Le ministère chinois du
Commerce a donné son accord conditionnel au rachat du numéro un
mondial des semences par le groupe chimique allemand Bayer
pour 62,5 milliards de dollars (50,7 milliards
d'euros).
Quelque 6,89 milliards d'actions ont changé de mains sur les
marchés américains, à comparer avec une moyenne de 7,13
milliards de dollars au cours des 20 dernières séances.
Sur le front pétrolier < LCOc1>, le renvoi de Rex
Tillerson a fait grimpé les prix du brut sur des craintes de
tensions avec l'Iran. Ils se sont ensuite retournés à la baisse,
pénalisés par la prévision d'une hausse de la production de brut
aux Etats-Unis. (Avec Sruthi Shankar
Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)