DOW JONES INDUSTRIAL 
(Actualisé avec des précisions, éléments de change, obligataires, pétrole, métaux)
* Perte de 0,22% pour le Dow et de 0,10% pour le S&P
* Gain de 0,20% pour le Nasdaq
* Le dollar fait grise mine, l'or brille
* Recul des rendements obligataires
par Yashaswini Swamynathan et Lewis Krauskopf
NEW YORK, 27 mars (Reuters) - Wall Street a terminé en ordre dispersé la première séance de la semaine, ayant pu réduire ses pertes du début de séance sur des rachats à bon compte mais subissant encore les répercussions de l'échec au Congrès du projet de réforme de l'assurance maladie "Obamacare" porté par le président Donald Trump.
Certains analystes et investisseurs ne voient pas cela d'un mauvais oeil, toutefois, estimant que ce coup d'arrêt laisse le champ libre à une action encore plus déterminée sur un autre volet de la politique économique qui intéresse beaucoup le marché: la réforme fiscale.
"Une législation fiscale vite fait bien fait est un bon stimulant pour le marché et les bénéfices", a dit Peter Tuz (Chase Investment Counsel). "L'idée que la législation fiscale interviendra bien plus vite que si le texte sur la santé avait été adopté est positive et je pense qu'on s'y accroche pour continuer d'acheter".
L'indice Dow Jones a perdu 45,74 points (0,22%) à 20.550,98 points, accusant sa huitième baisse d'affilée, une série inédite depuis près de six ans.
Le S&P-500 a cédé 2,39 points (0,10%) à 2.341,59 points. Le Nasdaq Composite a progressé de 11,64 points (0,20%) à 5.840,37 points.
Le S&P-500 a perdu jusqu'à 0,9% en séance, enfonçant brièvement sa moyenne mobile de 50 jours pour la première fois depuis l'élection du 8 novembre.
"Je juge probable un rétrogradage du S&P-500 à 2.273, sa moyenne mobile de 100 jours. Mais il n'y restera pas car on y verra une opportunité d'achat", a observé Robert Pavlik (Boston Private Wealth).
Parmi les indices sectoriels du S&P-500, celui des télécoms a perdu 0,73%, tandis qu'au contraire celui de la santé a progressé de 0,36%, profitant du retrait du projet de réforme de l'assurance maladie.
Aux valeurs, les chimistes Dow Chemical et DuPont ont gagné respectivement 1,5% et 1,23%, la Commission européenne ayant accepté leur projet de fusion de 130 milliards de dollars (119,38 milliards d'euros) moyennant d'importantes cessions d'actifs.
Le volume a représenté dans les 6,3 milliards de dollars de titres échangés, au-dessous de la moyenne quotidienne de 7,1 milliards des 20 dernières séances.
L'indice du dollar, entouré car supposé bénéficier d'un allègement de la fiscalité et d'une hausse des dépenses d'infrastructures, a touché son niveau le plus bas depuis le 11 novembre, alors qu'au contraire la valeur refuge qu'est l'or a atteint un pic d'un mois de 1.261,03 dollars l'once.
L'indice du dollar s'est bien repris dans la journée en Amérique du Nord mais il affiche néanmoins une perte de 0,45% sur la journée. Il avait inscrit un pic de 14 ans de 104,00 début janvier, lorsque le marché nourrissait les espoirs les plus grands vis-à-vis du programme économique de Trump.
Sur le marché obligataire, les rendements se ressentent encore de la déroute de l'offensive de Trump contre l'Obamacare et les opérateurs sur place pensent qu'il augure mal de la poursuite de ses réformes, fiscale en particulier.
Le rendement du 10 ans a reculé à 2,367% contre 2,4% vendredi, après un plus bas d'un mois en séance de 2,348%.
Le désaveu de Trump par le Congrès a, dans le courant de la journée, pesé sur le goût du risque que pourrait nourrir les Bourses européennes et le monde boursier en général, mais de manière très modérée, avec un indice MSCI mondial qui ne perd que 0,07%.
Sur le marché pétroliers, les cours ont terminé en légère baisse, les traders se demandant si les pays producteurs prolongeront au-delà de juin un accord de réduction de la production mondiale inspiré par l'Opep.
(avec Dion Rabouin, Gertrude Chavez-Dreyfuss, Saqib Iqbal Ahmed)
