Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé la séance sans énergie mardi (+0,03%), les investisseurs se montrant particulièrement circonspects après des élections allemandes porteuses d'incertitudes.

L'indice CAC 40 a grignoté 1,63 point à 5.268.76 points dans un volume d'échanges modéré de 3,03 milliards d'euros. La veille, il avait fini en repli de 0,27%.

Après une ouverture sans tendance, la cote Parisienne a fait du yoyo autour de l'équilibre toute la séance, les investisseurs évitant de se positionner alors que les questions sont nombreuses sur la future majorité en Allemagne.

"Les questions politiques européennes prédominent une nouvelle fois", explique à l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"L'euro baisse, et pourtant les marchés européens n'en profitent pas. C'est le signe qu'il y a beaucoup de prudence après le résultat des élections allemandes", poursuit-il.

Après sa victoire en demi-teinte, la chancelière allemande Angela Merkel doit en effet parvenir à réunir au sein d'une coalition centristes, conservateurs, libéraux et écologistes.

"C'est un processus qui va prendre plusieurs mois. Et les marchés n'aiment ni l'attente ni les incertitudes", souligne M. Baradez.

Selon le spécialiste, "le marché se pose des questions sur les concessions faites par la CDU envers ses futurs partenaires".

La situation politique était également compliquée en Espagne, alors que le gouvernement catalan maintient l'organisation d'un référendum d'autodétermination le 1er octobre, malgré sa suspension par la Cour constitutionnelle.

Enfin, les tensions restaient vives entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, après de nouvelles déclarations de Pyongyang lundi, qui a accusé le président américain Donald Trump de lui avoir "déclaré la guerre".

- Focus sur Alstom -

Outre les considérations politiques, les opérateurs de marché patientaient avant le principal événement du jour, un discours donné dans la soirée à Cleveland par Janet Yellen, La présidente de la Réserve fédérale américaine.

Sur le front des indicateurs, la séance était surtout américaine. Les Etats-Unis ont ainsi publié les prix des logements, encore en hausse en juillet, alors que les ventes de maisons neuves ont elles nettement baissé en août, surprenant les analystes. La confiance des consommateurs a enregistré un repli en septembre.

Sur le terrain des valeurs, Alstom a pris 0,64% à 33,64 euros alors que le groupe et Siemens pourraient officialiser ce mardi le rapprochement de leurs activités ferroviaires qui passeraient sous le contrôle du groupe allemand.

Carrefour a gagné 3,45% à 17,09 euros, après des rumeurs d'OPA, occasionnant des achats à bon compte. Le titre du groupe a perdu plus de 25% depuis le début de l'année.

Essilor a reculé de 1,57% à 103,25 euros après que la Commission européenne a annoncé avoir ouvert une enquête approfondie sur le projet de fusion entre le français, numéro un mondial des verres ophtalmiques, et l'italien Luxottica, géant des montures de lunettes.

L'Oréal a cédé 0,44% à 181,05 euros, après que Nestlé a précisé ne pas prévoir de changement d'approche sur sa participation dans le groupe.

Vicat a profité (+2,79% à 63 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" par Société Générale.

Figeac Aéro est monté de 2,01% à 20,30 euros. Auvergne Aéro, filiale du sous-traitant aéronautique, a remporté un contrat de 21 millions de dollars sur trois ans pour le programme A320neo, la version re-motorisée du moyen-courrier d'Airbus.

Scor a baissé (-0,41% à 34,01 euros) après avoir averti que les ouragans Harvey et Irma vont affecter les résultats du troisième trimestre 2017.

Voltalia a été pénalisé (-1,89% à 10,92 euros) par l'annonce d'une perte nette part du groupe de 6,8 millions d'euros au premier semestre.

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