Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini en hausse (+0,28%) vendredi, le marché saluant notamment des avancées dans les négociations sur le Brexit, même si une légère appréciation de l'euro a limité ses gains en fin de séance.

L'indice CAC 40 a pris 15,23 points, à 5.399,09 points, dans un volume d'échanges de 3,7 milliards d'euros. La veille, il avait progressé de 0,18%.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice a gagné 1,5%. Ses gains depuis le début de l'année atteignent 11,04%.

La cote Parisienne a ouvert en hausse et n'a pas changé d'avis par la suite, soutenue par de bonnes nouvelles des deux côtés de l'Atlantique.

La journée a en effet débuté par une annonce de la Commission européenne qui a estimé que des "progrès suffisants" avaient été atteints sur les conditions du divorce avec le Royaume-Uni, permettant l'ouverture de la deuxième phase de négociations sur la future relation.

Dans l'après-midi, le rapport mensuel sur l'emploi américain a aussi apporté une bonne surprise puisque l'économie des États-Unis a continué d'afficher de solides créations d'emplois en novembre, dépassant les attentes des analystes, tandis que le taux de chômage est resté stable.

La seule petite déception concernait le salaire, lequel a certes un peu augmenté, mais moins que ne l'attendaient les analystes.

"Le marché actions américain s'en satisfait car il se dit que la Réserve fédérale ne peut pas durcir le ton face à des mesures de salaires qui n'augmentent pas tellement", commente à l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

En revanche, "il y a pour le CAC 40 un petit effet euro. Comme le salaire horaire moyen progresse moins qu'attendu, le dollar baisse, faisant remonter mécaniquement l'euro", poursuit-il.

Par conséquent, "l'avance des indices européens s'est un peu érodée sur la journée", observe le spécialiste.

- Tarkett dopé -

Sur le front des indicateurs, en dehors de l'emploi, le moral des ménages aux Etats-Unis s'est dégradé de nouveau en décembre sous l'effet d'attentes moins optimistes sur les perspectives économiques à long terme, selon la première estimation de l'Université du Michigan publiée vendredi.

Sur le terrain des valeurs, Air France-KLM a profité (+0,48% à 12,56 euros) d'une progression du nombre de passagers transportés par les compagnies du groupe en novembre, de 5,9% sur un an.

Tarkett a été dopé (+4,35% à 34,28 euros) par un début de suivi à "acheter" par Bryan Garnier.

Innate Pharma a fini en net repli (-5,36% à 4,41 euros). La société va quitter le SBF 120 le 18 décembre, a annoncé Euronext jeudi.

Peugeot a reculé de 1,31% à 16,91 euros, pénalisé par un abaissement de sa recommandation à "neutre" par Goldman.

Le secteur bancaire a poursuivi son rebond, avec une hausse de 2,25% à 43,92 euros pour Société Générale, de 3,86% à 14,67 euros pour Crédit Agricole et de 3,01% à 65,04 euros pour BNP Paribas.

Ubisoft a gagné 1,16% à 66,49 euros, malgré la révision à la baisse de son objectif de chiffre d'affaires pour l'année 2017-18 de 1,7 milliard d'euros, à 1,64 milliard. L'éditeur de jeux vidéo a toutefois relevé sa cible de rentabilité à 16,5%, contre 15,9%.

Erytech a plongé de 30,62% à 16,34 euros après avoir reconnu l'échec d'un test visant à étendre l'utilisation de sa molécule phare à une nouvelle indication: le traitement de la leucémie aigüe myéloïde (LAM).

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