Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris réduisait légèrement ses pertes (-0,36%) jeudi à mi-séance, après avoir été rattrapée à son tour par la publication des minutes de la Fed, qui laissent présager un resserrement monétaire plus rapide que prévu.

A 12H37 (11H37 GMT), l'indice CAC 40 reculait de 18,98 points, à 5.283,19 points, dans un volume d'échanges de 1,08 milliard d'euros. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,23%.

La cote Parisienne a ouvert en recul, emboîtant le pas à Wall Street, qui a clôturé dans le rouge mercredi, et a conservé cette tendance négative tout au long de la matinée.

"Les minutes (de la banque centrale américaine) ont confirmé, par la confiance affichée, le redressement de l'inflation et le dynamisme de la croissance de l'économie américaine, renforçant le sentiment que la Fed pourrait bien remonter ses taux directeurs trois voire quatre fois cette année", a résumé dans une note Franklin Pichard, directeur général délégué de Kiplink Finance.

Les commentaires de la Fed ont envoyé les marchés actions américains dans le rouge tandis que le dollar s'est fortement apprécié et que le taux d'emprunt américain à dix ans des Etats-Unis a signé mardi un nouveau plus haut depuis 2014.

"Globalement, on rejoue le scénario de début février", a souligné M. Pichard.

Après la Fed, c'est au tour de la Banque centrale européenne (BCE) de publier ce jeudi le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire du 25 janvier.

Du côté des indicateurs, le climat des affaires en France a encore légèrement fléchi en février, comme en janvier, tandis que les prix à la consommation ont augmenté de 1,3% en janvier sur un an, soutenus par l'accélération de la hausse des prix des services et de l'énergie.

La croissance économique au Royaume-Uni a pour sa part été révisée en légère baisse à 1,7% en 2017 (contre une précédente estimation de 1,8%), soit un coup de frein par rapport au 1,9% de 2016 sur fond de Brexit, selon une deuxième estimation officielle publiée jeudi.

De son côté, le moral des entrepreneurs allemands a reculé plus qu'attendu en février pour s'établir à 115,4 points, avec un repli marqué des attentes pour les prochains mois, selon le baromètre Ifo publié jeudi.

Les investisseurs doivent encore prendre connaissance, aux Etats-Unis, des demandes hebdomadaires d'allocations chômage.

- TechnipFMC en tête du CAC 40 -

En matière de valeurs, TechnipFMC était conforté (+4,96% à 24,96 euros) par un relèvement de sa prévision de marge 2018 pour la branche Onshore/Offshore, une de ses principales divisions.

Technicolor dévissait en revanche de 23,80% à 2,23 euros, plombé par une perte nette multipliée par plus de six en 2017 et une nouvelle réduction de ses objectifs 2020 à l'issue d'une année "particulièrement difficile".

Ingenico plongeait pour sa part de 17,09% à 76,26 euros, ses objectifs 2018 ayant été jugés décevants par le marché.

Vallourec s'enfonçait de 12,07% à 4,35 euros alors que le flou dans ses perspectives 2018 inquiète le marché malgré une réduction de sa perte en 2017.

Fnac Darty se repliait de 4,16% à 92,15 euros malgré la confirmation mercredi de ses objectifs à moyen terme. Le groupe a dégagé en 2017 un bénéfice net de 37 millions d'euros et un chiffre d'affaires à 7,4 milliards d'euros, en progression de 38% sur un an.

Arkema montait à l'inverse de 3,53% à 106,95 euros après avoir publié jeudi un bénéfice net de 576 millions d'euros pour 2017, en hausse de 34,9%, soutenu par la progression des ventes dans les trois pôles d'activité.

CNP Assurances gagnait pour sa part 3,32% à 20,52 euros, profitant d'une nette progression de son bénéfice net en 2017, compensant un déclin de ses revenus français par une activité florissante en Amérique du sud.

Bouygues prenait 2,57% à 44,24 euros alors que le groupe diversifié s'est dit confiant pour 2018, après avoir fortement amélioré sa rentabilité l'an dernier, en particulier dans les télécoms et les médias, comme le montrent les résultats publiés jeudi.

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