L'AIE a relevé ses prévisions de croissance de la demande en 2017 à 1,5 million de barils par jour (bpj) contre 1,4 million de bpj dans son rapport mensuel précédent et a dit anticiper une augmentation de la demande de 1,4 million de bpj supplémentaires l'an prochain.

"Les producteurs devraient trouver des signes d'encouragement sur la demande, qui augmente d'une année à l'autre plus fortement que prévu", a déclaré l'AIE, qui prodigue des conseils aux pays industrialisés en matière de politique énergétique et dont le siège est basé à Paris.

L'Opep et onze pays extérieurs au cartel, dont la Russie, ont convenu de prolonger leur accord de réduction de leur production de 1,8 million de bpj jusqu'en mars 2018 afin de réduire le niveau des stocks mondiaux et de soutenir les cours.

L'AIE a noté que le taux de respect des engagements sur cette réduction avait chuté à 75%, son niveau le plus bas depuis le début de l'accord en janvier.

L'agence estime qu'il y aurait davantage de confiance en la perspective d'un rééquilibrage durable de l'accord si certains producteurs l'ayant signé montraient davantage de détermination quant au respect de leur engagement.

L'AIE pointe par exemple du doigt le faible taux de conformité de l'Algérie, de l'Irak et des Émirats arabes unis.

En outre, la Libye, pays membre de l'Opep mais exempté de l'accord de réduction, a fortement accru ses extractions.

En conséquence, l'approvisionnement mondial en pétrole a augmenté au total de 520.000 bpj en juillet et se situe à 500.000 bpj au-dessus des niveaux de l'an dernier.

La production non-Opep devrait de son côté augmenter de 0,7 million de bpj en 2017 et de 1,4 million de bpj en 2018, soutenue par une hausse des extractions aux Etats-Unis, qui ne sont pas signataires de l'accord de réduction de la production pétrole.

Cependant une forte croissance de la demande mondiale contribue à réduire les excédents et l'AIE a noté une baisse des stocks dans les pays industrialisés en juin et juillet.

Ces stocks se situent toutefois à 219 millions de barils au-dessus de leur moyenne sur cinq ans, un niveau visé par l'Opep dans son accord de réduction.

Sur le marché pétrolier, le brut léger américain recule vers 10h00 GMT de 0,58% à 48,32 dollars le baril et le Brent de la mer du Nord de 0,39% à 51,70 dollars.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

par Dmitry Zhdannikov