Lundi 24
juillet
Le point hebdo de l'investisseur
intro L’impact de l’avancée de la monnaie unique ne s’est pas fait attendre sur les places européennes qui ont décroché en fin de semaine. Ces prises de bénéfices se sont renforcées avec la pression qui s’installe sur le secteur automobile européen, notamment allemand.
Le comportement global de la zone euro tranche une fois de plus avec la sérénité absolue des places américaines, où les indices continuent de consolider à l’horizontal et de bloquer toute incitation à une hausse de volatilité.
Indices

Les places européennes ont globalement connu de forts décrochages en fin de semaine ce qui a généré des performances hebdomadaires négatives pour les pays de la zone euro. Le CAC40 et le DAX se distinguent lors de ces phases de prises de bénéfices, avec des replis respectifs de 2.28 % et 3.1 %.
Les autres places du vieux continent ne font guère mieux, à l’image de l’Espagne et l’Italie qui cèdent 2.1 % et 1.5%.
Protégée par sa monnaie, le FSTE gagne plus de 1 % tout comme les bourses américaines qui affichent une nouvelle fois leur fermeté avec le Nasdaq qui progresse de 1.43 % en inscrivant cinq jours de hausse. Le Dow Jones se stabilise aussi en ne perdant que 0.28 %, mais avec seulement une séance de gain dans la semaine.
L’Asie reste dominante dans les performances indicielles, emmenée par le Hang Seng (+1.4 %) et par la Chine (+2.28%). Le Nikkei réalise du surplace avec une variation nulle sur la séquence hebdomadaire.
Les actions des pays émergents accentuent leurs avancées, à l'image du Mexique et de l'Inde (voir graphique).

Rapport du MSCI Emerging Market sur le MSCI World

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Débordement graphique du rapport entre le MSCI Emerging Market et le MSCI World, marquant l'arrêt d'un cycle baissier de sous-performance.
Fonds EUROPA ONE

Dans un contexte de taux de change volatil, le fonds Europa One s'est très bien comporté, s'adjugeant 0.15% sur la semaine contre une baisse de 1.7% pour l'indice Stoxx Europe 600. Ce bon comportement est d'autant plus intéressant que le fonds, valorisé en euro, est investi à près de 40% dans d'autres monnaies telles que la Livre, la Couronne Danoise et le Dollar. Le fonds a profité notamment de la forte appréciation de BE Semiconductor, Koenig, Siltronic, Granges mais aussi du rebond de Pandora. A la baisse, Trigano a souffert de quelques prises de bénéfices et Gentex a déçu dans des proportions toutefois limitées. La surperformance du fonds est donc à son plus haut.
Matières premières

La tendance schizophrène des cours pétroliers se poursuit, révélant une fois de plus le niveau d’incertitude des opérateurs quant à la possibilité du marché à se rééquilibrer. La semaine avait pourtant bien débuté, notamment à l’aide de bonnes données sur les stocks américaines. Toutefois, l’inquiétude à rapidement regagné les esprits, incitant les investisseurs à prendre leurs gains avant d’importantes réunions de l’OPEP, où de nombreux sujets seront mis sur la table, tels que les productions libyenne et nigériane, ces deux pays étant exemptés de respecter les quotas de production. A cela s’est ajouté un rapport de Petro-Logistics qui a estimé que la production des pays de l’OPEP devrait encore progresser cet été, effritant de plus en plus la capacité du cartel à discipliner ses membres. Le prix du Brent abandonne ainsi près de 1% à 48 USD.

Les métaux précieux ont su profiter une nouvelle fois de la faiblesse du dollar, auquel s’est juxtaposées des turbulences sur les indices européens. L’or gagne 2% à 1255 USD tandis que l’argent progresse de 2,7% à 16,5 USD.

Concernant les matières premières agricoles, les cours du maïs et du soja, particulièrement sensibles en cette saison au moindre changement météorologique, ont progressé cette semaine tandis que le prix du blé est resté stable autour 500 cents le boisseau.
Marchés actions

Actions : Les championnes suisses à mi-parcours 2017

Lonza : (16 milliards de capitalisation) qui a intégré le SMI au mois de mai, réalise le meilleur score (+33%) sur le marché suisse sur le début d’année. Le groupe chimiste Bale a revendiqué des niveaux historiques de ventes, relevant ainsi ses objectifs annuels. Ces nouvelles ont suscité l’enthousiasme chez les investisseurs sur les marchés.

Sika : (14 milliards de capitalisation) fait également le même score avec 32 %, boosté aussi par son intégration récente au SMI, et par les analystes qui possèdent des objectifs de cours ambitieux pour le cimentier helvétique.


Evolution des cours de Lonza et de Sika

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Marché obligataire

Le marché obligataire évolue au gré des interventions des banquiers centraux. Malgré un durcissement de leurs discours, les taux à dix ans subissent une phase de consolidation succédant à plusieurs semaines de tension.
L’OAT française s’affiche à 0.74 % de rendement, le Bund à 0.49% et l’accalmie se vérifie aussi en Italie où la référence obligataire se situe à 2.05%, tout comme en Espagne à 1,41%.
En parallèle, la Grèce voit son taux au plus bas depuis plusieurs mois à 5.16 % ainsi que le Portugal à 2.85 %.
Le TBond se stabilise à 2.23 % suite au comportement plus modéré de la Fed.
Marché des changes

L’euro a accentué son mouvement de hausse face au dollar et inscrit désormais un nouveau plus haut datant de 2 ans à 1,165 USD. Les cambistes ont délaissé le billet vert, fragilisé une fois de plus par les difficultés de l’administration Trump, notamment avec la démission du porte-parole du président des Etats-Unis, Sean Spicer. Ces inquiétudes pèsent sur les perspectives de l'économie américaine, accentuant le risque de voir la FED reporter la hausse de ses taux d'intérêt prévue d'ici la fin de l'année. Par ailleurs, l’euro a été soutenu par les propos de Draghi, qui a affirmé que la reprise économique européenne est robuste. L'indice US dollar reculait de 0.32% vendredi dernier, soit -9% depuis le début de l'année (voir graphique).

En revanche, l’euro perd du terrain face au franc suisse à 1,10 CHF et se stabilise face au yen à 129 JPY.



Evolution de l'US Dollar Index

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Statistiques économiques

La semaine dernière aux Etats-Unis, les prix à l’importation étaient identiques aux attentes, les permis de construire et les mises en chantier ont agréablement surpris, et les inscriptions au chômage sont ressorties inférieures au consensus. Concernant les stocks de pétrole brut, ils se sont contractés de 4.7 millions de barils (contre -3.6 millions attendus).
En Europe, l’indice des prix à la consommation était identique au consensus (1.3%), tout comme le niveau des taux d’intérêt directeur délivré jeudi dernier par la BCE (0.00%). Le sentiment économique ZEW ainsi que l’indice de confiance des consommateurs ont déçu.

Cette semaine, de nombreuses statistiques seront dévoilées aux Etats-Unis comme les indices PMI manufacturier et de services, les ventes de logements existants ainsi que les ventes de logements neufs, l’indice de confiance des consommateurs de la Conference Board puis de l’Université du Michigan. Mercredi, nous prendrons connaissance du niveau des stocks de pétrole brut, puis le FOMC révélera le niveau de ses taux d’intérêt directeur. Enfin, le marché américain clôturera la semaine sur la publication des inscriptions au chômage, des commandes de biens durables et du PIB trimestriel.
En zone euro, les indices PMI manufacturier et de services ont été dévoilées ce lundi-matin et se sont révélés moins bons que prévu.
La rhétorique des banques centrales chahutent le dollar et... les actions européennes

Dans une période où les investisseurs sont plus concentrés sur la météo des plages que sur le climat boursier, les indices européens montrent des premiers signes de fragilité avec la montée de l’euro. Certes les configurations affichent avec persistance de fortes tendances de fond haussières mais les nouvelles poussées indicielles pourraient encore se faire attendre. Le discours universel de normalisation des banques centrales entraîne un affaiblissement du dollar. Cette défaillance du billet vert permet aux indices américains de consolider latéralement et sans volatilité, alors qu’à l’inverse la zone euro subit la pression du seul fait du renchérissement de la monnaie unique. La donne évolue mais l’avantage des Etats-Unis persiste une fois de plus, d’où la nécessité de diversifier ses investissements sur les trois continents à forte capitalisation, à l’image de notre offre premium qui donne l’accès aux meilleures valeurs européennes, américaines et asiatiques.