Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale a acté la sortie de la politique monétaire accommandante de la dernière décennie en annonçant une nouvelle hausse des taux de 0,25% soit de 0,75% à 1%, observe DNCA Finance dans son commentaire de marché de mars. L'économie américaine a retrouvé une dynamique plus favorable par rapport au dernier trimestre 2016. De façon surprenante et à l'inverse de toutes les anticipations des médias et des observateurs, l'élection de Donald Trump a raffermi la confiance des consommateurs et celle des investisseurs américains.

Toutefois, les premières mesures fortes (baisse des impôts, relance budgétaire notamment en matière d'infrastructures) doivent encore passer par le circuit législatif (le Congrès). Un des enjeux sera probablement l'indulgence des Républicains quant au énième rehaussement du plafond de la dette publique.

En Europe, la BCE n'a pas encore décidé de relever ses taux directeurs malgré les pressions allemandes. Elle a néanmoins relevé ses anticipations d'inflation pour 2017 (1,7%) tout en constatant que la croissance des salaires réels n'était pas encore suffisante.

Les taux d'intérêts ont réagi en montant sur cette communication un peu moins " accommodante ". La divergence des deux politiques monétaires ne semble pas tenable d'autant que cette divergence commence à avoir un impact trop important sur les évolutions des monnaies entre elles (euro et dollar).

La hausse des taux apparaît comme inéluctable désormais sous le double effet de meilleures trajectoires économiques et d'une volonté de retour à une certaine orthodoxie financière des banques centrales.