BERLIN - Les conservateurs de la chancelière Angela Merkel et les sociaux-démocrates du SPD se sont mis d'accord sur un cadre de négociations formelles en vue de former un gouvernement de coalition en Allemagne.

Cette entente, si elle est approuvée par un congrès du SPD le 21 janvier puis par les militants, devrait mettre fin à des mois d'incertitude politique après la déconvenue enregistrée par la CDU de Merkel aux élections législatives du 24 septembre, où elle est arrivée en tête mais sans majorité absolue.

L'accord conclu par les dirigeants du bloc CDU-CSU et du SPD lors de leurs discussions exploratoires ouvre la voie à des négociations formelles pour fixer les détails de cette coalition.

Le SPD, qui a lui aussi enregistré un cuisant revers lors des législatives, avait décidé dans un premier temps de retourner dans l'opposition, ne souhaitant pas prolonger plus longtemps l'aventure de la "grande coalition" qui a dirigé le pays lors de la précédente législature entre 2013 et 2017.

Mais face à l'impossibilité d'une entente entre d'une part les conservateurs de la CDU-CSU et d'autre part les libéraux du FDP et les écologistes, les sociaux-démocrates ont consenti à revenir à la table des négociations.

A PARIS, le président Emmanuel Macron s'est dit "heureux et satisfait" de l'accord, en soulignant une évolution favorable vers sa vision de la réforme de la zone euro.

Le président français et Angela Merkel se sont engagés à trouver d'ici mars un consensus bilatéral sur la zone euro et à boucler une feuille de route commune en juin.

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WASHINGTON - Donald Trump a confirmé hier, pour la "dernière fois", la suspension des sanctions économiques dont bénéficie l'Iran en vertu de l'accord de 2015 qui encadre les activités nucléaires de la République islamique.

Mais le président américain a fixé un ultime délai, de 120 jours, pour permettre aux Etats-Unis et à leurs partenaires européens de corriger, a-t-il dit, les "terribles défauts" dont souffre cet accord signé à Vienne le 14 juillet 2015. Faute de quoi les Etats-Unis se retireront unilatéralement de l'accord.

"Bien que j'y sois très fortement enclin, je n'ai pas encore retiré les Etats-Unis de l'accord nucléaire iranien", a déclaré Donald Trump dans un communiqué. "A la place, j'ai mis en exergue deux voies possibles : ou régler les terribles défauts de l'accord ou les Etats-Unis se retireront."

L'Iran a immédiatement réagi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères qui a souligné que l'accord sur son programme nucléaire n'était pas "renégociable".

Tout en maintenant la levée des sanctions économiques, Donald Trump a décidé d'imposer de nouvelles sanctions ciblées contre l'Iran. Elles visent 14 entités et hommes d'affaires et des personnalités de la République islamique, dont le chef de l'appareil judiciaire, l'ayatollah Sadeq Larijani.

Ce proche du guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est rendu coupable "de graves violations des droits de l'homme en Iran".

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WASHINGTON - Accusé de propos racistes, Donald Trump a reconnu hier avoir eu un discours musclé mais sans parler de l'immigration en provenance de "pays de merde", comme il a été rapporté.

Après les critiques soulevées au sein même de sa famille politique, Donald Trump a été accusé par le porte-parole du Haut Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme Rupert Colville, d'avoir tenu des propos "racistes", "choquants" et "honteux".

L'ambassadeur de Haïti à Washington, Paul Altidor, a rapporté que le président Jovénel Moïse était "choqué" et a assuré que "les Haïtiens ne méritent pas un tel traitement".

En Afrique du Sud, une responsable du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, a jugé "extrêmement insultantes" les déclarations du président américain.

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WASHINGTON - Le médecin de la Maison blanche a estimé Donald Trump en "excellente santé" après son premier bilan de santé en tant que président, alors que les Américains s'interrogent sur la santé mentale du chef de l'Etat.

L'examen a eu lieu hier avec les médecins militaires du Centre médical militaire Walter Reed à Bethesda, dans le Maryland et a duré trois heures. Il s'est déroulé "exceptionnellement bien", a dit le médecin de la Maison blanche, Ronny Jackson qui prévoit de donner des précisions mardi lors d'un point de presse.

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TUNIS - Les autorités tunisiennes ont arrêté 150 personnes dans la nuit de jeudi à vendredi en marge des manifestations contre l'austérité, ce qui porte à 800 le nombre d'interpellations, alors que de nouveaux rassemblements sont programmés ce week-end.

Après cinq jours de contestation, les Nations unies ont fait part de leur inquiétude concernant le nombre élevé d'interpellations, appelant le gouvernement tunisien à éviter les arrestations arbitraires.

Les manifestations, déclenchées par des hausses de prix entrées en vigueur le 1er janvier, ont donné lieu à des violences et des scènes de pillage et coûté la vie à un manifestant lundi soir à Tébourba, à l'ouest de la capitale.

Opposition et activistes appellent à de nouveaux rassemblements à Tunis, notamment dimanche, jour du septième anniversaire de la chute de l'ancien président Zine Ben Ali.

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PARIS - Des instituts de surveillance de santé publique ont annoncé hier qu'un cas de salmonellose avait été détecté en Espagne chez un bébé ayant consommé du lait infantile Lactalis et qu'un autre cas était suspecté en Grèce.

Selon l'étude publiée le 11 janvier, les produits en question ont été vendus dans 66 pays, dont 12 de l'Union européenne. Un bébé ayant consommé le lait contaminé a ainsi contracté la salmonelle en Espagne. Un autre, suspecté d'être atteint, était en observation en Grèce.

Le premier groupe laitier français se trouve au coeur d'un scandale sanitaire dans lequel il a reconnu avoir vendu du lait infantile contaminé à la salmonelle. Cette crise touche aussi la grande distribution dont les principales enseignes (Leclerc, Auchan, Carrefour, Système U) ont admis avoir écoulé les produits malgré les rappels successifs.

En France, 37 cas d'enfants malades âgés de deux semaines à neuf mois ont été identifiés, menant à l'hospitalisation de 18 d'entre eux. Tous avaient récupérés au moment de la publication de l'étude.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno le Maire a annoncé hier que Lactalis reprendrait toutes les boîtes de lait infantile produites dans son usine de Craon (Mayenne), au centre d'une contamination à la salmonelle.

L'usine de Craon est à l'arrêt depuis le 8 décembre et 250 de ses salariés ont été mis au chômage partiel.

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PARIS - Deux syndicats de gardiens de prison, l'Ufap-Unsa Justice et la CGT pénitentiaire, ont appelé à un "blocage total" des lieux de détention à partir de lundi après l'agression jeudi à l'arme blanche de trois gardiens de prison par un détenu converti à l'islam radical à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).

Le ministère de la Justice a fait savoir que les syndicats seraient reçus aujourd'hui par le cabinet de Nicole Belloubet puis, "dans les prochains jours", par la ministre de la Justice.

La garde des Sceaux, qui se rendra également à Vendin-le-Vieil mardi, a par ailleurs "diligenté (...) une inspection pour faire la lumière sur les conditions et les circonstances ayant conduit à cette agression", lit-on dans un communiqué.

Dès jeudi, plus d'un tiers des 188 établissements du pays ont été perturbés par des débrayages de 15 à 20 minutes, selon un décompte de la direction de l'administration pénitentiaire.

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PARIS - Le Conseil constitutionnel a validé le droit pour les emprunteurs de résilier chaque année leur assurance contractée pour un crédit immobilier afin de choisir un autre assureur, avec effet rétroactif pour les contrats en cours.

Il avait été saisi par le Conseil d'Etat d'une question prioritaire de constitutionnalité soulevée par la Fédération bancaire française (FBF), qui contestait ces dispositions.