CHARLOTTESVILLE, Virginie - Une personne est morte et une trentaine d'autres ont été blessées samedi lors de heurts entre des suprémacistes blancs et des militants antiracistes à Charlottesville, en Virginie, où l'état d'urgence a été décrété.

Une femme de 32 ans a été tuée lorsqu'une voiture a foncé dans la foule des contre-manifestants. Le conducteur suspect, James Alex Fields Jr, un jeune homme de l'Ohio de 20 ans, a été arrêté et incarcéré pour meurtre.

Deux policiers ont péri dans un accident d'hélicoptère à une dizaine de kilomètres de la ville, après être intervenus pour aider à la dispersion des manifestants. On ignore pour le moment la cause de l'accident.

Des centaines de nationalistes protestaient à Charlottesville contre le projet de la municipalité de déboulonner d'un parc public une statue du général confédéré Robert E. Lee, considéré comme un défenseur de l'esclavagisme pendant guerre civile américaine.

Réagissant aux violences sur Twitter, le président Donald Trump a appelé à "l'unité" mais n'a pas condamné explicitement les violences provoqués par les militants d'extrême droite affirmant que celles-ci étaient le fait de "diverses parties". Le FBI a ouvert une enquête.

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NAIROBI - Des affrontements post-électoraux ont fait au moins 11 morts au Kenya depuis la proclamation, vendredi soir, de la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta que l'opposition accuse d'avoir planifié ces violences pour réduire ses adversaires au silence.

Des manifestations se sont notamment formées dans la ville de Kisumu, fief de l'opposition dans l'ouest du pays, ainsi que dans certains quartiers défavorisés de la capitale Nairobi, précisent des responsables kényans et des témoins.

Le bilan des violences reste pour l'instant incertain, la coalition de l'opposition affirmant, sans apporter de preuve, qu'une centaine de personnes, dont une dizaine d'enfants, ont été tuées par les forces de sécurité.

La Commission nationale kényane des droits de l'homme avance pour sa part le nombre de 24 personnes tuées par la police depuis le jour du scrutin mardi.

Johnson Muthama, un des proches du candidat malheureux Raila Ondiga, a déclaré que les forces de l'ordre récupéraient les cadavres dans des sacs mortuaires, une déclaration de nature à exacerber les tensions.

De son côté, le ministre de l'Intérieur Fred Matiang'i a indiqué que les troubles étaient localisés et a accusé des "éléments criminels" d'en être les responsables, démentant les accusations de brutalités policières.

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PARIS - Emmanuel Macron a appelé hier dans un communiqué à une action "concertée, ferme et efficace" de la communauté internationale face à la menace croissante en provenance de Corée du Nord.

"Le régime nord-coréen est aujourd'hui engagé dans une escalade dangereuse, qui fait peser une menace sérieuse sur la sécurité de ses voisins, ainsi que sur la pérennité du régime international de non-prolifération", peut-on lire dans un communiqué diffusé par la présidence de la République.

"Face à cette menace, la communauté internationale doit agir de façon concertée, ferme et efficace, comme elle vient de le faire au Conseil de sécurité, afin d'amener la Corée du Nord à reprendre sans condition la voie du dialogue", est-il également indiqué dans ce document.

Le président chinois Xi Jinping a également appelé à une résolution pacifique du problème nucléaire nord-coréen lors d'un entretien téléphonique la nuit dernière avec Donald Trump, selon la télévision publique chinoise.

Trump a lancé vendredi une nouvelle mise en garde à la Corée du Nord, la prévenant que les armes américaines étaient prêtes à l'emploi, "verrouillées et chargées". Le régime nord-coréen a de son côté accusé le président des Etats-Unis de conduire la péninsule au bord d'une guerre nucléaire.

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BEYROUTH - Les forces gouvernementales syriennes ont repris le contrôle de la dernière ville tenue par l'Etat islamique dans la province de Homs, rapportent les médias officiels syriens. D'après une source militaire citée par ces médias, des combattants djihadistes ont été tués et des armes détruites lors de la reprise d'Al Soukhna, une ville située dans le centre de la Syrie, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Palmyre.

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PARIS - Un arrêté autorisant la création d'un fichier recensant les données des personnes faisant l'objet d'une interdiction de sortie du territoire a été publié hier au Journal officiel, dans le cadre de la prévention du terrorisme.

La procédure d'interdiction de sortie du territoire national a été créée par la loi antiterroriste de novembre 2014, afin de limiter les départs de Français susceptibles de rejoindre des zones de djihad en Irak ou en Syrie.

Cette loi, antérieure à la série d'attentats qui a frappé la France depuis 2015, autorise le ministre de l'Intérieur à prononcer une telle interdiction, pour une durée maximale de six mois renouvelable, "lorsqu'il existe des raisons sérieuses de penser" qu'un ressortissant français compte quitter le pays pour participer à des activités terroristes voire rejoindre des zones où opèrent des groupes terroristes avant de revenir commettre un attentat en France.

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PARIS - Le cardinal Philippe Barbarin, qui avait été accusé d'avoir tardé à prendre des mesures contre des actes de pédophilie commis par un prêtre de son diocèse, reconnaît des "erreurs" mais réaffirme n'avoir "rien couvert du tout", dans un entretien publié hier dans Le Monde.

L'affaire du père Bernard Preynat, prêtre lyonnais soupçonné d'agressions sexuelles sur de jeunes scouts dont il avait la charge entre 1986 et 1991, a valu à Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, d'être visé par des plaintes pour non dénonciation. Elles ont été classées sans suite en août 2016.

"Je réalise aujourd'hui que ma réponse d'alors n'était pas à la mesure de l'enjeu", déclare l'archevêque de Lyon dans cette interview publiée à l'approche de l'Assomption, en expliquant qu'il avait été confronté à la question d'un signalement de faits qui dataient "d'il y a quinze ou vingt ans".

Pour autant, Philippe Barbarin estime avoir commis "une erreur" en ne relevant pas le père Preynat de son ministère en raison du caractère "très ancien" des faits reprochés. Bernard Preynat est resté en poste jusqu'à l'été 2015.

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PARIS - La situation s'est stabilisée sur le front des deux incendies auxquels fait face la Haute-Corse, la diminution de l'intensité du vent permettant aux pompiers de progresser contre les flammes, a annoncé la préfecture hier après-midi.

L'incendie qui s'est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi au Cap Corse, dans le nord de l'île et a parcouru 1.800 hectares, "ne présente plus une menace pour les habitants", peut-on lire dans ce communiqué.

"Aucune habitation n'a été détruite et aucune victime n'est à déplorer", déclare la préfecture en précisant que les 882 personnes qui avaient été mises en sécurité au cours de la soirée de vendredi ont pu regagner leur lieu de résidence.

Le second sinistre, qui touche la commune de Manso, dans la région de la Balagne, près de Calvi (nord-ouest de la Corse), a parcouru 150 hectares. Ce feu de maquis et de forêt, difficilement accessible, "ne progresse plus", précise la préfecture.

Un homme a par ailleurs été interpellé et placé en garde à vue dans la nuit à Bastia, où il est soupçonné d'avoir provoqué cinq départs de feu entre minuit et 01h00 du matin dans la nuit de vendredi à samedi.