Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort reprenait son souffle mardi dans la matinée, évoluant à l'équilibre après une séance d'euphorie dans le sillage du premier tour de la présidentielle française et un nouveau sommet historique.

Vers 08H40 GMT, l'indice vedette Dax grignotait 0,03% à 12.458,80 points et le MDax des valeurs moyennes glissait de 0,04% à 24.582,18 points.

La place francfortoise avait accueilli avec enthousiasme lundi l'accession d'Emmanuel Macron, jeune libéral pro-européen, au premier tour de l'élection présidentielle française pour affronter le 7 mai la candidate d'extrême droite Marine Le Pen.

"Reste à voir si et combien de temps cette euphorie peut durer", prévenait toutefois Milan Cutcovic, d'AxiTrader, en soulignant qu'une victoire possible de M. Macron dans la course à l'Elysée est désormais intégrée dans les prix par les acteurs du marché.

"Le nouveau record du Dax pourrait aussi inciter certains investisseurs à passer à la caisse" en vendant leurs titres, selon l'analyste. La veille, le Dax avait pulvérisé son record datant de deux ans en franchissant la barre des 12.400 points.

La place francfortoise faisait par ailleurs preuve de prudence au jour du coup d'envoi officiel de la saison des résultats d'entreprises pour le premier trimestre en Allemagne et à deux jours de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Sur le Dax, SAP avançait de 0,96% à 93,88 euros. L'éditeur de logiciels professionnels allemand a enregistré une hausse de 12% de son chiffre d'affaire au premier trimestre, un développement salué par les analystes même si son résultat net a chuté en raison d'un supplément de charges de personnel.

Le groupe de santé Fresenius SE prenait 0,12% à 75,64 euros après avoir annoncé lundi soir l'acquisition pour 4,75 milliards de dollars (environ 4,4 milliards d'euros), dettes comprises, du fabricant américain de génériques Akorn via sa filiale Fresenius Kabi. Il espère finaliser cette acquisition d'ici début 2018.

Fresenius a également indiqué vouloir mettre la main sur l'activité de biosimilaires, une sorte de génériques des médicaments d'origine biologique, du laboratoire allemand Merck KGaA pour un prix d'achat allant jusqu'à 670 millions d'euros. L'action de ce dernier profitait de cette nouvelle pour grimper de 2,54% à 107,15 euros.

L'équipementier Continental était dernier du Dax et lâchait 2,54% à 201,40 euros après avoir fait savoir qu'il compte investir 300 millions d'euros de plus que prévu dans le développement des moteurs et transmissions électriques d'ici 2021.

Cela l'a conduit à réviser légèrement à la baisse ses ambitions pour sa division de transmissions d'ici 2019, avec une marge opérationnelle ajustée attendue à 10%, un objectif qui exclut désormais les moteurs électriques.

Sur le SDax des petites valeurs, Puma gagnait 2,51% à 368 euros. L'équipementier sportif allemand a relevé ses objectifs pour l'année en cours après un premier trimestre très porteur tant côté ventes que rentabilité. Son bénéfice net a pratiquement doublé sur un an, à 49,6 millions d'euros.

Puma se montre donc plus optimiste pour l'exercice en cours et table sur une croissance de ses ventes hors effets de change légèrement supérieure à 10%, et non plus proche mais inférieure à 10% comme annoncé auparavant.

afp/rp