LUXEMBOURG, 27 avril (Reuters) - Les négociateurs de l'Union européenne ont affiché leur unité jeudi lors d'une rencontre destinée à peaufiner les grandes lignes des négociations de divorce avec le Royaume-Uni, qui seront soumises samedi aux chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept lors d'un Conseil européen extraordinaire.

"Nous sommes prêts", a déclaré le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier à son arrivée à Luxembourg, où il devait retrouver les ministres des pays membres en charge du dossier.

Le projet de document réaffirme les objectifs prioritaires des négociations pour l'UE, qui veut un accord sur les droits des ressortissants européens au Royaume-Uni, sur la facture du divorce et sur la frontière irlandaise avant d'entamer des négociations commerciales.

"Ce qui est important pour moi aujourd'hui, c'est que nous confirmions que les 27 sont unis sur ces questions, afin que nous puissions préparer sereinement le Conseil européen", a déclaré le premier vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans.

Cette unité n'est pas mise en doute à ce stade. "Il semble que pour le moment, nous soyons complètement unis sur tout", a déclaré le vice-Premier ministre maltais Louis Grech, qui préside les discussions.

"Je ne vois pas de controverse pour le moment", a renchéri Michael Roth, le ministre allemand des Affaires européennes.

Il a toutefois invité les Vingt-Sept à ne pas chercher à négocier de manière bilatérale avec Londres. "Quitter l'Union européenne a un prix, et Londres doit le payer", a-t-il dit.

Le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, a quant à lui déclaré que l'Autriche n'augmenterait pas sa contribution au budget de l'UE pour pallier le départ des Britanniques. "Il faudra faire des économies", a-t-il dit.

Même si cette question ne figure pas pour l'instant au menu des négociations, elle pourrait créer des lignes de fracture au sein des pays membres, qui se font déjà concurrence pour attirer les banques, les agences européennes et les établissements financiers en partance de Londres en raison du Brexit. (Francesco Guarascio; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)