"Le marché devrait prendre confiance avec le résultat de l'élection néerlandaise, car c'est le premier signe que les économies continentales européennes peuvent se retourner contre les partis politiques les plus eurosceptiques", analysent dans une note récente Azad Zangana et Sam Twidale, respectivement économiste et stratégiste senior et gérant actions européennes chez Schroders. Si ce scrutin qui a vu la victoire du parti "traditionnel" VVD du premier ministre sortant met un coup d'arrêt à l'essor des mouvements populistes, il ne signifie pas pour autant la disparition du risque politique.

"Les investisseurs sont préoccupés par les prochaines élections, en particulier pour les plus grandes économies de la zone euro, la France et l'Allemagne, qui se rendent respectivement aux urnes en avril / mai et septembre", rappellent les experts de Schroders.

Cependant, en dépit de ce contexte toujours sensible, le gestionnaire d'actifs se dit très confiants sur les perspectives des actions européennes sur fonds d'amélioration de tous les indicateurs macroéconomiques.

"Pour les actions européennes, ce contexte économique renforcé se traduit finalement par une amélioration des perspectives de résultat. En 2017, le consensus s'attend à une croissance des bénéfices à un chiffre, avec une nouvelle amélioration en 2018", veulent croire Azad Zangana et Sam Twidale.

Forts de cette analyse, et compte tenu de valorisations encore basses par rapport à d'autres marchés, les Etats-Unis notamment, les gérants de Schroders cherchent à tirer profit de l'incertitude politique récente et de la volatilité qui en résulte, en renforçant leurs positions dans les segments ou le marché n'a pas encore intégré le potentiel d'amélioration des bénéfices.