Zurich (awp) - Les économistes d'UBS ont confirmé jeudi leurs prévisions de croissance pour la Suisse à 1,4% cette année et à 1,6% en 2018. Les prévisions d'inflation ont également été maintenues par la banque aux trois clés à respectivement 0,4% et 0,9%.

La consommation privée et publique, ainsi que les investissements et les exportations devraient soutenir la conjoncture helvétique, selon les projections d'UBS. Le taux de chômage est quant à lui attendu à 3,2% et 3,0% sur la période sous revue.

La Confédération devrait bénéficier d'une reprise conjoncturelle autant aux Etats-Unis qu'en zone euro. Sur les deux années sous revue, le produit intérieur brut (PIB) devrait croître de 2,2% et 2,4% outre Atlantique et de 1,7% et 1,4% dans l'union monétaire européenne, selon une étude publiée par le groupe bancaire.

En Asie, le PIB de la Chine doit progresser de 6,7% et 6,2% et au Japon de 1,6% et 1,4%. En moyenne, la croissance mondiale est anticipée à 3,7% en 2017 et 2018.

"En Europe, la conjoncture est au moins aussi dynamique qu'aux Etats-Unis grâce à l'euro qui est sous-évalué depuis un certain temps", a détaillé Daniel Kalt, économiste en chef d'UBS.

Alors que l'Allemagne continue d'afficher une santé éclatante, la croissance économique semble désormais avoir une assise plus large dans la zone euro, également soutenue par les pays périphériques" de la région, a-t-il poursuivi.

L'union monétaire fait également jeu égal avec les Etats-Unis en matière d'accélération des prix. L'inflation se rapproche ainsi de l'objectif des 2% visés par la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière ne semble cependant pas pressée de resserrer sa politique monétaire très accommodante. Une première annonce concernant une sortie du programme de rachat de dette devrait intervenir d'ici le 7 septembre. Les achats de dette devraient ensuite être progressivement arrêtés d'ici mi-2018.

En Suisse, le moral des entreprises a atteint un niveau observé pour la dernière fois en 2011, a souligné l'économiste Alessandro Bee. Les exportateurs helvétiques devraient bénéficier de la reprise chez leurs voisins européens. Le resserrement de la politique monétaire européenne devrait affaiblir la pression sur le franc, attendu à 1,14 EUR/CHF d'ici la fin de l'année.

al/rp