Les marchés obligataires se remettent à progresser
alors que les 'chiffres du jour' apportent d'avantage de questions sur la pérennité de la croissance que sur le risque de surchauffe inflationniste.

Les T-Bonds US se détendent de -2,3Pts à 2,23%, les Bunds de -3,3Pts à 0,453%, les OAT de -3Pts à 0,718%.

La raison réside dans des 'stats macro' souvent en deçà des attentes, de part et d'autre de l'Atlantique, avec de vrais signaux d'alarme surgissant là où on ne les attendait pas.

Pas de mauvaise surprise avec la publication à 14H30 du chiffre hebdomadaire du chômage (bonne tenue du marché du travail avec -5.000 inscrits à 240.000), ni avec la hausse de +3% des commandes à l'industrie pour juin mais Wall Street est déstabilisé par la chute inattendue l'ISM des services de 57,4 vers 53,9 (contre 57 anticipé).
C'est une mauvaise nouvelle pour l'économie US où le tertiaire 'pèse' 70% du PIB.

Concernant les indicateurs de l'Eurozone, il n'y a pas de quoi pavoiser et le médiocre l'emporte largement sur le 'robuste': la France voit son PMI composite chuter de -1Pt (il ressort à 55,6 contre 56,6) tandis que le PMI des 'services' recule de -0,9Pt à 56.

Pas mieux en Europe où le PMI des 'services ' est au mieux inchangé, à 55,4, tandis que le 'Composite' ressort à 55,7 contre 56,3.

Les signaux de faiblesse se multiplient en Allemagne (après les ventes de détail très inférieures aux attentes) où le 'Composite' est ressorti en net repli à 54,7 (56,4 en juin)... et mince consolation avec les ventes auto en hausse de 1,5% en juillet.

Une nouvelle fois cette semaine, la 'macro' ne fait pas dérailler les indices boursiers et on constate une progression en parallèle des actifs 'risqués' (actions)et adverses au risques (obligations): les dettes du Sud de l'Europe ont ainsi gagné du terrain avec un rendement en baisse de 0,5Pts à 1,44% sur les 'bonos' espagnols, les BTP italiens se détendent de -2Pts à 1,982%
Les 'Gilts' britanniques réalisent -de très loin- la meilleur performance du jour avec -9Pts de base à 1,146% alors que la BoE laisse son taux inchangé à 0,25%.
Les opérateurs n'ont pas jugé crédible la menace de taux qui 'pourraient bientôt remonter plus vite que le marché ne l'imagine' (l'inflation s'établit à +2,6%/an en juillet au Royaume Uni).

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