Le moindre prétexte pour voir le verre à moitié plein est mise à profit pour euphoriser les marchés.

Aux Etats Unis, le 'CPI' (indice des prix à la consommation aux Etats-Unis) est conforme aux attentes... mais les opérateurs redoutaient que 'ce soit pire'.
En Europe, les projections d'inflation sont (légèrement) revues à la baisse et cela va 'dans le bon sens'... d'autant que cette annonce n'était pas prévue (effet de surprise favorable).

L'inflation aux Etats Unis est ressortie parfaitement conforme aux attentes, et dans toutes ses composantes : le 'CPI' a légèrement ralenti -comme prévu- en avril (décélération 0,3% contre +0,4% en mars) pour s'établir à 3,4% sur 12 mois, après un score de 3,5% en mars.

L'indice CPI sous-jacent 'Core' (hors énergie et produits alimentaires) a pour sa part atteint +0,3% sur un mois, contre une hausse de 0,4% en mars et un consensus de 0,3% et s'établit ainsi à +3,6% en rythme annuel après une progression de 3,8% en mars.

Ces chiffres tempèrent un peu les inquiétudes suscitées par l'accélération des prix à la production, mais ne feront pas complètement oublier les propos de Jerome Powell mardi appelant à la patience car l'inflation va mettre un peu de temps avant de reprendre sa décrue en direction des 2%.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se détend nettement, de -8,2Pts vers 4,365% (le '2 ans' efface -7Pts à 4,75%) après la publication du rapport sur l'inflation américaine.

C'était la journée des 'chiffres sans grande surprise' puisque l'activité industrielle s'est de nouveau contractée en mai dans la région de New York mais dans des proportions symboliques: l'indice Empire State de la Réserve fédérale de New York est ressorti à -15,6 contre -14,3 le mois dernier.

Le sous-indice des commandes nouvelles s'est dégradé à -16,5, contre -16,2 en avril, tout comme la composante du nombre de salariés, qui est ressortie à -6,4 après -5,1 le mois dernier.

Les ventes au détail aux Etats-Unis sont restées stables en rythme séquentiel en avril, à 705,2 milliards de dollars, le ralentissement de la consommation Outre-Atlantique tend toutefois à se confirmer, et cela rassure également sur les perspectives inflationnistes.

Toujours sur le front des statistiques, mais en Europe cette fois, le PIB CVS au cours du premier trimestre 2024 a augmenté de 0,3% dans la zone euro et dans l'UE, par rapport au trimestre précédent, selon l'estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

Par ailleurs, en mars 2024, la production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 0,6% dans la zone euro et de 0,2% dans l'UE, par rapport à février 2024, selon les estimations d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne

Sur le compartiment obligataire européen, le rendement du Bund allemand de même échéance chute carrément de 11 pts, vers 2,43%, nos OAT de -12Pts vers 2,928%, les BTP effacent -15Pts vers 3,735%: c'est la meilleure journée sur nos bons du Trésor depuis le 31 janvier.

Assez logiquement, vu le fléchissement des rendements obligataires, l'or se hisse au contact des 2.380$/Oz.


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