Séance creuse, en l'absence des investisseurs US en ce lundi férié outre-Atlantique (Labor Day).

Il n'y avait quasiment aucune statistique au menu, sauf en Allemagne où Destatis a dévoilé en début de matinée un nouveau repli de ses exportations en juillet (de 18,7MdsE à 15,9MdsE, soit presque -10%), confirmant la tendance négative en ce milieu de 3ème trimestre.

Cela n'a pas ému les opérateurs (pourtant en matière de politique monétaire 'bad news is good news') et les Bunds ont continué de se dégrader, de +3,5Pts de base vers 2,58%, dans le sillage de la mauvaise séance de vendredi.
Les marchés obligataires ont baissé dans toute l'Europe avec +3Pts de base sur les OAT (à 3,103%), les BTP italiens rajoutent +5,5Pts à 4,2900%, les Bonos espagnols +4,5Pts à 3,615%.
Hors zone Euro, les 'Gilts' finissent encore lanterne rouge avec +7Pts à 4,5020%.
Quelques indicateurs pourraient faire bouger les lignes cette semaine (attention, car les pires niveaux annuels ne sont pas loins sur les marchés de taux): on attend les chiffres des commandes à l'industrie aux Etats-Unis, demain, puis de l'ISM des services, mercredi.
En Europe, nous aurons les commandes à l'industrie puis la production industrielle en Allemagne qui devraient confirmer que la première économie d'Europe, traditionnelle locomotive du continent, montre des signes de faiblesse inquiétants.
Un possible motif d'évolution du discours de la BCE vers une tonalité plus 'colombe'.
Mais attention, depuis vendredi, le baril de pétrole a franchi en force de grosses résistances (85$ sur le WTI, 88$ sur le 'Brent') et cela pourrait anihiler la tendance à la décrue des prix dans l'UE et aux US.

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